Le président de l’Assemblée des représentants du peuple, Rached Ghannouchi a décidé, mercredi, vers midi la levée de la séance plénière marquée dès le début des travaux par un vif débat sur le déroulement de la séance et son ordre du jour.
La séance plénière est consacrée à l’examen de la motion présentée par le Parti destourien libre (PDL), et à un dialogue sur la diplomatie parlementaire en rapport avec la situation en Libye.
Le président de l’ARP a convoqué une réunion des présidents des groupes parlementaires pour examiner la demande de prolongation de la durée du débat général. Dans des points d’ordre soulevés au début de la séance plénière, plusieurs députés ont souligné la nécessité de prolonger la durée du débat, estimant que le temps imparti pour la discussion des deux points à l’ordre du jour est insuffisant. Auparavant, Rached Ghannouchi a annoncé que le bureau de l’ARP a fixé une durée de 3 heures pour débattre de chaque point à l’ordre du jour de la plénière.
Il a été convenu lors de la réunion des présidents des groupes parlementaires de modifier le temps imparti pour la discussion générale par l’ajout d’une heure pour chaque point à l’ordre du jour de la plénière et de soumettre la proposition au vote en plénière. Une proposition qui a suscité un grand débat.
Les députés qui ont demandé la prolongation de la durée du débat général sont Hassouna Nasfi (bloc la Réforme), Mustapha Ben Ahmed et Walid Jaled (bloc Nidaa Tounes), Nabil Hajji et Mongi Rahoui (bloc Courant démocratique). Ils ont demandé une intervention d’une durée d’au moins 3 minutes pour chaque député.
D’autres députés se sont opposés à l’ordre fixé pour la discussion des deux points de la séance plénière, proposant que la séance du matin soit consacrée au dialogue sur la diplomatie parlementaire et celle de l’après-midi à l’examen de la motion présentée par le Parti destourien libre (PDL). La première proposition a été appuyée par les députés Safi Said et Fayçal Tebbini (Hors groupe) et Salem Labiadh (groupe démocratique). Quant à Yousri Dali (groupe Al Karama) et Mohamed Goumani (Ennahdha), ils se sont opposés à la modification de l’ordre du jour le qualifiant d'”illégal”.
Les interventions des députés Said Jaziri et de Fayçal Tebbini (hors groupe) dans le cadre des points d’ordre ont soulevé un tollé de protestation. La parole a été retirée à Said Jaziri et un avertissement lui a été adressé lui demandant de présenter des excuses après avoir qualifié de “brebis” les députés Ahmed Ben Ayed et Mouadh Ben Dhiaf ayant présenté leur démission du parti Errahma qu’il préside et qui comptait 4 sièges au parlement.