La 5e chambre criminelle près le tribunal de première instance de Tunis spécialisée dans les affaires de terrorisme, a décidé, vendredi, de reporter au 30 octobre 2020 le procès de l’assassinat de Mohamed Brahmi pour l’exécution des jugements préparatoires, a déclaré à l’agence TAP, Mohsen Dali, substitut du procureur de la République.
Dali a ajouté que le tribunal a également rejeté la demande de la défense de libérer l’un des accusés dans cette affaire.
L’avocate Imen Gzara a déclaré à l’agence TAP que le collectif de défense du martyr Mohamed Brahmi a déposé lors de l’audience ce vendredi une série de requêtes. Il s’agit de la désignation d’un juge rapporteur pour saisir les documents en possession du ministère de l’Intérieur qui refuse, depuis 7 ans, de les soumettre à la justice, a-t-elle précisé.
Me Gzara a rappelé que le département de l’Intérieur a refusé l’exécution des jugements préparatoires rendus par le tribunal concernant l’accès à des documents liés à l’affaire et des appels téléphoniques de certaines parties impliquées dans l’affaire de l’assassinat.
“L’enquête a montré que le terroriste Kamel Gadhgadhi a planifié l’assassinat de Brahmi et que le terroriste Abou Bakr Al Hakim l’a exécuté”, a indiqué l’avocate, affirmant que le collectif de défense a demandé, à cet effet, d’adresser une commission rogatoire internationale à l’INTERPOL en France qui détient des renseignements sur Kamel Gadhgadhi (neutralisé lors d’une opération sécuritaire).
Elle a fait savoir que le collectif de défense a, également, demandé des précisions au ministère de l’Intérieur, concernant le document de l’Agence américaine centrale de renseignement CIA qui n’a pas été soumis à justice.
Le député à l’Assemblée nationale constituante Mohammed Brahmi, fondateur du parti Courant populaire a été assassiné le 25 juillet 2013 devant son domicile.