L’Ordre national des avocats de Tunisie a appelé à un dialogue sérieux avec le gouvernement, le ministère de la Justice, le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) et les organismes professionnels de la justice.
L’Ordre des avocats invite à la tenue d’une séance de travail élargie pour “résoudre tous les problèmes et aplanir les désaccords”.
Dans une déclaration publiée jeudi soir à l’issue d’une réunion regroupant les membres de l’Ordre des avocats avec une délégation du CSM, le barreau de Tunis a dit rejeter une position explicite ou implicite ayant pour objectif son exclusion de toute discussion en lien avec la législation réglementant la profession judiciaire, le service de la justice ou les questions relatives aux droits et libertés dans le pays.
L’Ordre des avocats insiste également sur la nécessité d’accélérer la promulgation d’un décret-loi qui met fin à la suspension des délais et procédures devant les différents tribunaux, affirmant son attachement à la reprise progressive du travail dans les tribunaux et dans tous les types d’affaires.
Et ce, justifie le barreau, compte tenu de son impact sur les intérêts et droits des justiciables et sur la paix sociale.
L’Ordre national des avocats de Tunisie avait menacé d’entamer des mouvements de protestation à partir du 4 mai, après la note publiée le 28 avril dernier par le CSM en prévision d’une levée progressive du confinement dans le cadre de la lutte contre la propagation du Covid-19.
Les intervenants dans le métier de magistrat se sont opposés, eux, à la décision du barreau, considérant qu’elle va à l’encontre de l’instance constitutionnelle (CSM), organe de gestion du pouvoir judiciaire.