Les discussions au sein de la Commission du règlement intérieur, réunie vendredi, a vivement divisé les députés.
A noter que les travaux se sont axés sur l’amendement du règlement intérieur du parlement. Selon un communiqué de la présidence de l’Assemblée des représentants du Peuple(ARP), la demande du président d’un groupe parlementaire de repenser la méthode de travail de la commission est à l’origine des désaccords.
Le débat, qui s’est déroulé en présence d’un certain nombre des présidents des groupes parlementaires, conformément aux consignes préventives prises par le parlement, a notamment, porté sur l’examen des articles relatifs à la formation des groupes parlementaires, l’adhésion à ces groupes et les mesures à prévoir en cas de démission ou de changement de bloc.
Les avis étaient divisés sur le sort du député démissionnaire. Certains membres ont exprimé le refus catégorique de voir à l’avenir un député changer de groupe dans le souci de ne pas ébranler la confiance de l’électeur qui a voté pour une liste électorale et un programme bien déterminé.
D’autres, estiment qu’empêcher un député de changer de groupe est injustifié dans la mesure où ce dernier devient, une fois élu, un représentant du peuple qui défend les intérêts de tous les Tunisiens.
L’élu peut, selon ce deuxième avis, ne plus être d’accord avec la ligne politique d’un groupe ou d’un parti.
De plus, le tourisme partisan ne nuit pas à la démocratie. Au contraire, il stimule les partis à mieux choisir leurs représentants.
un troisième avis propose d’accorder une marge de liberté aux députés et d’assurer la bonne marche de l’action parlementaires au sein des groupes.
Le président de la commission Haithen Braham a décidé de lever la séance après près de trois heures de débats, sans même passer au vote.