L’Institut Pasteur de Tunis est en mesure de produire des quantités suffisantes en vaccin BCG

Le directeur général de l’Institut Pasteur à Tunis, Hachmi Louzir, a déclaré, jeudi, que l’institut est en mesure de produire des quantités suffisantes en vaccin contre la tuberculose (BCG) si les essais cliniques venaient à démontrer son efficacité contre le Coronavirus.

Dans une déclaration à la TAP, Louzir n’a pas écarté la possibilité d’entamer les essais cliniques de ce vaccin sur des agents de santé, vu qu’ils représentent une catégorie hautement exposée à la contamination, après la détection de 30 cas d’infection chez le cadre médical et paramédical.

Il a souligné la possibilité d’administrer le vaccin BCG à des volontaires parmi les travailleurs de la santé, et d’observer son efficacité dans la réduction du risque de contamination, en comparaison avec un autre groupe d’agents, non vaccinés, notant que ces essais cliniques requièrent du ministère de la Santé, la mise en place d’un plan d’action adéquat.

Il a expliqué que l’importance de ce vaccin réside dans sa capacité à renforcer le système immunitaire, soulignant qu’il ne pourrait en aucun cas être utilisé comme vaccin contre le Coronavirus.

Des rapports scientifiques internationaux spécialisés avaient récemment noté que les pays qui avaient continué à appliquer le protocole international lié au BCG sont moins touchés par la pandémie que les pays qui ont abandonné son utilisation.

Louzir a précisé à cet effet que l’institut Pasteur de Tunis produit ce vaccin depuis 1928, soit quelques années après sa découverte, ajoutant que l’administration de ce vaccin aux nouveau-nés est devenue obligatoire en Tunisie depuis les années 1970. Il a fait savoir que la Tunisie a maintenu l’utilisation de ce vaccin sans interruption et a réussi à éradiquer complètement la tuberculose dans le pays.