Le président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Rached Ghannouchi, s’est entretenu, mardi 18 février au palais du Bardo, avec les président et vice-président de l’Instance provisoire de contrôle de la constitutionnalité des projets de loi, respectivement Taieb Rached et Abdessalem Krissiâa.
Selon un communiqué de l’ARP, cet entretien a porté sur “les controverses relatives à certaines questions constitutionnelles”.
Taieb Rached s’est refusé à toute déclaration à l’issue de cette rencontre.
La crise en rapport avec la formation du gouvernement a créé un débat constitutionnel, notamment après la décision d’Ennahdha de se retirer du gouvernement proposé par Elyès Fakhfakh.
Des dirigeants d’Ennahdha ont évoqué le recours aux dispositions de l’article 97 de la Constitution et le retrait de confiance au gouvernement de gestion des affaires courantes afin d’éviter le scénario de nouvelles élections.
Cette issue est rejetée par le président de la République Kais Saied qui a mis en garde, lors de son entretien, lundi, au palais de Carthage, avec Rached Ghannouchi et le chef du gouvernement d’affaires courantes, Youssef Chahed contre la gravité “d’outrepasser la Constitution par la Constitution”.
D’un autre côté, Saied a affirmé lors de sa rencontre avec le chef du gouvernement désigné, Elyes Fakhfakh que “”chercher à retirer la confiance du gouvernement de gestion des affaires courantes (en vertu de l’article 97), constitue une action en dehors du cadre constitutionnel vu que ce gouvernement est issu de l’ancien parlement”.
Fakhfakh avait dévoilé, samedi 15 février, la composition de son cabinet ministériel
Il avait également souligné que la décision du mouvement Ennahdha de ne pas voter la confiance au gouvernement proposé, met le pays dans une position difficile.