Le comité de coordination du sit-in Al Kamour du gouvernorat de Tataouine a décidé, suite à une réunion de ses représentants avec le président du Parlement Rached Ghannouchi, d’observer un sit-in au siège de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) au Palais du Bardo,
Le porte-parole de la coordination, Tarek Haddad a déclaré dans un poste publié sur la page de la coordination sur le réseau social Facebook, que “la délégation de la coordination s’attendait à ce que le président du Parlement assure une coordination avec l’exécutif pour l’application des dispositions de l’accord d’Al Kamour conclu avec le gouvernement depuis 2017”, a-t-il indiqué, notant qu’au lieu de cela, “la délégation d’Al Kamour a été accueillie avec harcèlement et intimidation”.
L’accord porte notamment sur le versement de 80 millions de dinars au profit du fonds de développement et de l’investissement de Tataouine en vue d’aider les jeunes en chômage dans la région à trouver un emploi, rappelle-t-on.
“Le président du Parlement aurait du coordonner avec le gouvernement intérimaire pour la mise en œuvre de ce qu’il a signé avec les manifestants d’Al Kamour à Tataouine”, a-t-il poursuivi.
Haddad a estimé que la rencontre avec le président de l’ARP “n’avait rien apporté”, soulignant que les représentants de l’ARP “se sont contentés de rappeler aux membres de la délégation leur décision de lever le sit-in observé au siège du gouvernorat de Tataouine”, suite à leur rencontre mercredi avec le président de la République Kais Saied.
La décision d’observer un sit-in au siège de l’ARP intervient un jour seulement après l’accord de lever le sit-in d’Al Kamour à Tataouine lors de la réunion de ses représentants avec le président de la République au Palais de Carthage, en attendant le développement de projets au bénéfice des habitants de la région.
Le président de la République avait appelé les représentants du sit-in d’Al-Kamour et les jeunes du gouvernorat de Tataouine, de soumettre des propositions de projets bien étudiés.
Il a souligné que “les chômeurs ne représentent en aucun cas un fardeau mais plutôt une richesse dilapidée qu’il revient à l’Etat de leur apporter des solutions, sur la base d’une approche participative”.