Le président de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), Nabil Baffoun, a écarté l’éventualité d’élections législatives anticipées. Il a, toutefois, souligné que l’article 89 de la Constitution dispose de la possibilité de l’organisation de nouvelles élections législatives anticipées.
“L’Instance électorale est prête à toutes les éventualités”, a-t-il ajouté, mercredi, à Sfax, dans une déclaration à l’agence TAP, en marge de sa participation à un colloque international sur la justice administrative et les conflits électoraux.
Baffoun a estimé que “les élections ne sont pas une fin en soi, mais un moyen pour assurer la représentation du peuple au pouvoir”.
D’après lui, les résultats des élections de 2019 devraient inviter à une réflexion sérieuse sur la révision de la loi électorale fin d’apporter davantage d’efficience à l’opération électorale.
Baffoun a indiqué que l’ISIE est en train de travailler, dans son rapport qui sera publié en mars prochain, sur plusieurs propositions dont principalement l’amendement de la loi électorale.
Il a, dans ce sens, relevé que 86 pc des listes candidates aux législatives de 2019 n’ont pas obtenu de sièges au parlement et que le taux de participation globale au scrutin est passé de 80 pc, en 2011, à 41 pc en 2019. Ce sont des chiffres alarmants soulignent la nécessité d’examiner sérieusement de réviser la loi électorale.
Ce colloque international, de deux jours, est organisé à l’initiative de la faculté de droit de Sfax, en collaboration avec l’association des juristes à Sfax.