Le président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Rached Ghannouchi a fait part du souhait que les blocs parlementaires assument leur responsabilité en présentant un gouvernement pour le peuple tunisien.
Ce vide, a-t-il dit, “nuit à la Tunisie et porte atteinte à son développement et à ses relations”.
Dans une déclaration de presse, jeudi, à l’issue de sa rencontre avec Jean-Yves Le Drian, ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Ghannouchi a estimé que “les relations extérieures de la Tunisie risquent d’être au point mort faute d’un gouvernement qui accomplit son rôle”.
Il a, cependant, déclaré “il ne s’agit pas de vide mais l’ère des gouvernements provisoires et ceux de la gestion des affaires courantes a pris beaucoup de temps”.
Ghannouchi qui préside également le mouvement Ennahdha, détenteur du plus grand nombre de sièges au parlement, a affirmé que “le gouvernement du président n’existe pas”.
“Si le gouvernement proposé n’obtient pas le vote de confiance, le président de la République choisira la personnalité la plus apte à unifier la parole des Tunisiens et à rassembler la majorité autour d’elle”, a-t-il souligné, précisant que “ce scénario est envisagé par le chef de l’Etat et non par le mouvement Ennahdha”.
S’agissant de la réunion extraordinaire, cet après-midi, du conseil de la Choura, Ghannouchi a expliqué que le conseil maintiendra ses positions exprimées lors de sa dernière réunion.
Plus tôt dans la journée, Nesrine Laâmeri, assesseure du président de l’ARP chargée de la communication, avait déclaré, à l’issue de la réunion du bureau de l’ARP, que la séance plénière consacrée au vote de confiance au gouvernement proposé, vendredi, démarrera à 9h.
Le programme du gouvernement sera présenté lors de cette plénière avant d’ouvrir les débats aux députés.
La majorité absolue au parlement (109 voix) est requise pour l’obtention du vote de confiance.