Le président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (Inlucc), Chawki Tabib, a appelé à hâter l’élection des membres du conseil de l’instance conformément à l’article 130 de la Constitution.
Il a insisté, à cet effet, sur l’importance d’élire les membres de cette instance constitutionnelle loin des tiraillements et des quotas partisans
Chawki Tabib s’exprimait dans le cadre d’un point de presse conjoint tenu vendredi au parlement, en présence du président de l’Assemblée des Représentants du Peuple, Rached Ghannouchi, et ce, à l’occasion de la déclaration d’adhésion de l’ARP à la charte de la stratégie nationale de la bonne gouvernance et de lutte contre la corruption, ainsi que la signature de ce document.
La signature de cette charte par le parlement est à même de renforcer davantage le rôle du législateur tunisien dans la mise en place de la bonne gouvernance et de lutter efficacement contre la corruption.
Parmi les objectifs principaux de cette stratégie, figure la consolidation de la participation politique dans le domaine de la lutte contre la corruption. “L’implication des politiques dans la lutte contre ce fléau ne peut se renforcer, sans une adhésion concrète de l’Assemblée des Représentants du Peuple et du gouvernement dans cette stratégie nationale”, a souligné Tabib.
Concernant la mise en place du nouveau conseil de l’Inlucc, Tabib a précisé qu’il devrait être élu loin des quotas partisans et composé de personnalités nationales neutres, indépendantes et compétentes en matière de gouvernance et de lutte contre la corruption.
“Soixante-dix pour cent des problèmes auquel est confronté le pays sont liés à l’absence de gouvernance et à la propagation du fléau de la corruption”, a déclaré le président de l’Inlucc.
Pour sa part, Rached Ghannouchi a indiqué que l’ARP appuyait cette stratégie et qu’il était honoré de concrétiser son engagement dans ce sens en signant cet accord.
Ghannouchi a estimé également que la voie vers le développement passe inévitablement par l’adhésion de toutes les institutions de l’Etat à cette stratégie, tout en soulignant le fait que l’ARP œuvrera à l’élaboration de toutes les législations nécessaires pour éradiquer le fléau de la corruption, lequel constitue un véritable obstacle à tout projet de développement.