Tunisie : Les stages à l’étranger des médecins résidents en sit-in sont illégaux

Le comité national des spécialités médicales a assuré lundi que les stages effectués par les médecins résidents à l’étranger sans l’approbation du bureau national des spécialités et sans l’autorisation de la ministre de la santé par intérim sont illégaux et non reconnus dans leur carrière outre le fait qu’ils ne leur permettent pas de passer l’examen de spécialité en médecine.

Le comité a précisé, dans un communiqué, que ces stages doivent être effectués dans les centres et hôpitaux universitaires relevant des facultés de médecine reconnues à l’échelle internationale pour garantir le succès et l’excellence des médecins tunisiens surtout que ces stages font partie intégrante du processus de formation médicale.

La même source souligne l’importance de ces stages dans le renforcement de la formation des médecins et l’acquisition de compétences médicales et chirurgicales pour améliorer le niveau de la médecine en Tunisie et la qualité des prestations sanitaires.

Le communiqué ajoute que ces stages sont soumis à des conditions scientifiques et académiques bien étudiées et ne peuvent être effectués sans l’accord préalable des chefs de services, des présidents des comités de spécialité, du bureau national et du ministre de la santé afin de garantir les conditions de succès et faire bénéficier le stagiaire d’une bourse de l’Etat.

Le comité souligne l’importance de respecter ces exigences pour préserver la valeur du diplôme scientifique tunisien.

La même source signale que les médecins en sit-in actuellement au siège du ministère de la santé pour revendiquer la validation de leurs stages à l’étranger n’ont pas respecté ces exigences et n’ont pas reçu l’accord préalable de la part des instances concernées et sont donc appelés à refaire leurs stages dans des services hospitalo-universitaires tunisiens pour pouvoir passer leur examen de spécialité en médecine.

A noter que le comité national des spécialités est une instance élue représentative de toutes les spécialités médicales et chirurgicales. Elle est chargée de la coordination avec les facultés de médecine et œuvre à former les médecins résidents tout au long de leur parcours jusqu’à l’obtention de leurs diplômes de spécialité en médecine.

En sit-in depuis le 12 décembre dernier, 42 médecins résidents revendiquent leur droit à participer à l’examen national de spécialité après avoir effectué leurs stages à l’étranger validés au préalable par la direction des facultés de médecine, selon le président de l’organisation des jeunes médecins Jed Henchiri.

Dans une déclaration à l’agence TAP, Henchiri avait signalé que ces stages ont coûté à l’Etat près d’un million de dinars et ont été effectués dans des spécialités qui enregistrent un grand manque en Tunisie comme la radiologie, l’imagerie médicale, l’anesthésie et la réanimation et la pédiatrie.