Le parti Qalb Tounes a appelé vendredi soir à accélérer la formation du nouveau gouvernement “sans attendre les délais constitutionnels”.
Dans une déclaration publiée après la réunion de son bureau politique, il a justifié cet appel par “le vacance du gouvernement intérimaire actuel, après la démission d’un grand nombre de ministres et de conseillers en raison de leur succès aux récentes élections législatives, ce qui a perturbé le fonctionnement des ministères concernés et négativement affecté leur performance”.
Qalb Tounes a insisté sur la nécessité “que le nouveau gouvernement repose sur les compétences, que les ministères régaliens soient neutres et qu’il s’écarte de toutes les formes de quotas partisans et de la logique du butin”, soulignant, dans le même contexte, “la gravité des conditions sociales et politiques qui nécessite de sortir rapidement de cette phase de transition”.
Sur un autre plan, le parti, qui compte 38 sièges au Parlement sur 217 députés, a invité son bloc parlementaire et tous les autres blocs à “faire preuve de la plus grande rigueur et de sérieux” dans les débats sur le projet de loi de finances 2020, “compte tenu de son importance et de son impact direct sur la situation économique et social, eu égard également aux délais courts dans lesquels il doit être adopté”.
Habib Jamali a été mandaté le 15 novembre par le président de la République, Kaïs Saïed, de former le nouveau gouvernement, après avoir été désigné par le mouvement Ennahda qui a remporté le plus grand nombre de sièges au nouveau parlement, rappelle-t-on.
Jamli a entamé ses consultations avec les partis et les organisations plus tôt cette semaine et, selon la constitution, il dispose d’un mois pour former un gouvernement, renouvelé une fois.
D’autre part, le président de la République, a chargé le chef du gouvernement Youssef Chahed d’expédier les affaires courantes jusqu’à la formation du nouveau gouvernement.