Tunisie : Seifedine Makhlouf reprend la recette des islamistes et insulte Bourguiba

Seifedine Makhlouf, fraîchement élu député, s’est distingué et cela avant les élections en défendant l’indéfendable et à montrer le visage d’un amateur en politique.

Tout comme le Cheikh en 2011, Makhlouf reprend le flambeau pour bâtir sa réputation anti-bourguibienne. Cela va de l’insulte aux propositions visant à effacer le nom et l’histoire d’un dictateur aimé par les Tunisiens.

Certes Habib Bourguiba était un autocrate, il voulait être président à vie, mais sera destitué à la suite d’un coup d’Etat médical fomenté par celui qui deviendra véritablement un dictateur, Zine Abidine Ben Ali, mais malgré tout qui avait réussi à garantir la sécurité et un certain équilibre entre les classes sociales.

Autrement dit, Ben Ali a continué la politique instaurée par Bourguiba, d’où la haine envers ces deux personnes qui ont écarté du pouvoir, pendant longtemps, les islamistes et les gauchistes.

Politique de Ghannouchi

Pendant plus d’un an, en 2011, le Cheikh a insulté Bourguiba. Une haine qu’il a partagée au sein de sa famille au point que sa fille, Soumaya, a publié le fameux message inoubliable ‘Il est temps de se venger’.

Une politique de haine et de vengeance que les citoyens tunisiens cherchent à éloigner tout en gardant à l’esprit les acquis de Bourguiba pour préserver les droits de la femme tout en les améliorant.

Ghannouchi s’est résigné quelques temps plus tard et s’est même rendu au mausolée de Bourguiba pour lire ‘la Fatiha‘ sur sa tombe.

Seifedine Makhlouf est le nouveau-né des entrailles d’Ennahdha. Il est légué au premier plan à travers ses déclarations controversées mais déjà utilisées par ses prédécesseurs islamistes.

Depuis octobre 2011, nous avons vécu sous le règne -direct ou indirect- d’Ennahdha qui laisse plusieurs politiciens se brûler les ailes. Ce mouvement se positionne toujours au second plan de manière intentionnelle.

Ces politiciens n’ont-ils pas encore appris à travailler et à collaborer avec un mouvement qui gouverne à travers d’autres politiciens? N’ont-ils pas compris qu’il faut savoir comment s’invente une politique sans calquer les islamistes qui sont en train de perdre leurs électeurs à cause des promesses qui n’ont jamais été tenues ?

Comme dirait Winston Churchill, “L’histoire est écrite par les vainqueurs”, sauf que cette citation est obsolète à l’ère du numérique.

L’objectif de Makhlouf est de faire parler de lui à travers ses déclarations controversées mais celles-ci sont usées. Il faudrait être plus inventif et s’auto-critiquer pour faire avancer la Tunisie, si l’on est patriote. Ressasser le passé ne nous fera pas avancer.