Une plateforme “The Arab Film Platform (AFP)” initiée par le Arab cinematographic centers of the Arab Film Institutes Commission (AFIC) rassembleant les CNC des pays arabes et permettant de développer et de soutenir la production cinématographique de la région arabe et en encourageant les coproductions et les collaborations artistiques des pays arabes, sera lancée prochainement. Cette annonce a été faire par Maya de Freige, directrice de La Fondation Liban Cinéma, lors de son intervention à une conférence intitulée “Cinéma Libanais : Etat des lieux et perspectives ” organisée dans le cadre du Focus consacré au cinéma libanais. En présence des journalistes et des médias le panel a réuni également Radhouane Ayadi, (qui supervise la section focus Liban,) le réalisateur historien du cinéma Hady Zaccak et Maya de Freige, directrice de La Fondation Liban Cinéma.
Dans son intervention, Zaccak est revenu sur l’histoire du cinéma libanais et les principales étapes de son évolution depuis ses origines à ce jour. Hady Zaccak a brièvement exposé les mutations profondes, les différentes écoles, l’influence de l’histoire libanaise et les aspirations de ce cinéma en pleine ébullition, ainsi que l’empreinte de certains réalisateurs libanais, leur rayonnement régional et international.
Dans son allocution Maya de Freige, a présenté la Fondation Liban Cinéma, qu’elle dirige depuis 2011 et expliqué le rôle prépondérant et efficient que joue cette institution dans le secteur audiovisuel et cinématographique Libanais. En effet cette institution est un intermédiaire, facilitateur entre les producteurs indépendants et les organismes publics nationaux . La Fondation Liban Cinéma joue un rôle essentiel et soutient le développement de l’industrie cinématographique libanaise en facilitant l’accès des artistes aux fonds libanais à la production des films. Par ailleurs, Maya De Freige a insisté sur l’importance de la coopération cinématographique libano-tunisienne, en matière de coproduction.
Le lancement du “Focus Liban” a eu lieu hier dimanche 27 octobre au Cinéma l’Africa, en présence de son excellence Bassem Nomani, l’Ambassadeur du Liban et Mr Mohamed Zinelabidine Ministre des affaires culturelles avec la projection du film “1982 & The rifle, The jackal, The wolf, and the boy, de Walid Moenes “.
Peu avant c’est le musicien libanais ” Ramy Khalifa “, qui a donné un concert en plein air, sur une scène dressée à l’Avenue Habib Bourguiba. Sur un piano à queue recouvert du drapeau libanais le soliste a joué ” Tribute to Beyrouth ” des morceaux en hommage au ” Liban debout “, avec en fond de scène, des images du Liban à travers ses différents films et différentes époques. Le pianiste que le public tunisien connait pour l’avoir découvert dans les concerts de Marcel Khalifa ” son père et grand chanteur libanais.
Ce premier focus que les journées cinématographiques de Carthage consacrent au cinéma libanais est l’occasion d’un large rétrospective à travers une sélection de 16 films (10 longs-métrages et 6 courts-métrages).
Selon Hady Zaccak cette sélection reflète le cinéma libanais qui est resté longtemps habité par la guerre civile et le déchirement social et culturel de Liban, en passant par des périodes de nécessaire déni et résilience pour la reconstruction. Durant ce focus le public pourra découvrir ou redécouvrir les longs métrages ” West Beyrouth à l’abri les enfants ” de Ziad Doueiri, ” Caramel “de Nadine Labaki, Good Morning de Bahij Hojeij; ” Il était une fois, Beyrouth, histoire d’une Star ” de Jocelyne Saab, ” Kafr Kassem ” de Borhane Alaouié; ” L’Ombre de la ville ” de Jean Khalil Chamoun, ” Little Wars ” de Maroun Baghdadi, ” Quand Maryam S’est dévoilée ” d’Assad Fouladkar et ” Terra Incognita ” de Ghassan Salhab. Les six courts-métrages de ce Focus Liban sont The Rifle, The Jackal, The Wolf And The Boy de Oualid Mouaness Wavs 98 de Ely Dagher, Mabrouk de Cynthia Sawma Tachwich de Fayrouz Sarhal ” Last Days of The Man of Tomorrow ” de Fadi Baki et , ” Sous les soutanes ” de Michel Zarazir
Une vraie plongée dans l’histoire et le cinéma libanais vif et en ébullition comme l’éternelle terre du cèdre.