Le Syndicat National des Journalistes tunisiens (SNJT) a estimé que la comparution de Hamza Elloumi présentateur de l’émission ” les Quatre vérités ” et du journaliste Oussama Chaouali devant le juge d’instruction en tant que témoins puis comme ou suspects sur fonds d’une suspiscion de corruption, impliquant un juge, constitue une restriction franche au travail journalistique.
Le syndicat dénonce, dans une déclaration publiée mercredi, le harcèlement, par le pouvoir judiciaire, des journalistes et la répression de toute tentative de pousser vers la réforme du pouvoir judiciaire.
Lundi, Hamza Balloumi et Anis Chaouali ont été entendus pendant quatre heures par la brigade centrale de recherche dans les affaires criminelles à la Caserne de l’Aouina pour une affaire de corruption liée à un juge à la Cour d’appel de Sfax.
Le SNJT insiste dans sa déclaration sur le droit du journaliste au travail d’investigation, faisant observer que l’audition des journalistes en tant que témoins doit tenir compte de la confidentialité des sources d’information.
De plus, le syndicat a dénoncé l’audition des deux journalistes en tant que “suspects”, pour atteinte à l’institution judiciaire, indiquant que cette démarche doit se faire sur la base des dispositions du décret-loi 115 relatif à la liberté de la presse de l’impression et de l’édition et que la comparution des journalistes doit avoir lieu sur ordre d’un juge judiciaire.
Une enquête s’est ouverte samedi suite à une vidéo diffusée, dans la soirée de vendredi, par la chaine de télévision privée El Hiwar Ettounsi, au cours de l’émission ” Les Quatre vérités “, sur une suspicion de corruption d’un juge à Sfax.
L’enquête a permis d’identifier le juge suspect qui s’est vu retirer l’immunité judiciaire.