L’Instance Nationale de Lutte contre la Corruption (INLUCC) a relevé cinq types d’infraction électorale enregistrées lors du scrutin législatif.
Les infractions concernent, pour l’essentiel, la violation du silence électoral, le recours de deux maires à la menace des citoyens et les tentatives d’influencer les électeurs dans plusieurs bureaux et centres de vote à Sousse, Jendouba, Kairouan, Tunis 1, Kasserine, l’Ariana, Médenine.
L’Instance a déploré l’achat des voix (fournitures scolaires et cartables) et la distribution de sommes d’argent aux citoyens et leur transport dans des minibus vers les bureaux de vote. Une infraction constatée, notamment, dans la délégation d’Enfidha (Sousse), de Haffouz (Kairouan) et Gabès.
Les électeurs ont été contactés par SMS et reçu des appels téléphoniques, le jour de scrutin, pour les orienter vers certaines listes, selon plusieurs lanceurs d’alerte, indique l’INLUCC.
Par ailleurs l’Instance indique que des maires à Sfax et Kasserine ainsi qu’un homme d’affaires tête de liste (indépendant) dans la circonscription de Kasserine ont fait pression sur les électeurs, soit par la menace soit par l’argent.
L’INLUCC déplore, par ailleurs le manque des agents de l’ISIE dans certains centres de vote, faisant observer que certains d’entre eux ne portaient pas de badges alors que d’autres
quittaient fréquemment leur poste pour se rendre dans la cour.
A noter que l’INLUCC a mis à la disposition des citoyens une ligne verte pour recevoir leurs signalements, en plus des rapports provenant de la salle des opérations mise en place au sein de l’instance électorale.