” J’ai voté et je voterai encore et j’espère que le climat s’apaisera en Tunisie, et qu’on trouvera des solutions à la cherté de la vie” a déclaré Salem Balti, le premier électeur arrivé à l’école primaire d’El Mrezgua, à Hammamet.
Salem Balti âgé de 54 ans, s’est exclamé avec un grand enthousiasme ” je suis content d’avoir honoré mon devoir électoral. Nous sommes les enfants de la Tunisie et nous voulons tout le bien pour notre pays…J’ai choisi pour qui voter et chacun doit aller voter, pour que les choses changent”.
Dans un café en face du centre de vote d’El Mrezgua, se sont attablés des clients qui suivent l’afflux des électeurs, tout en écoutant les informations à la radio, sur le démarrage dimanche, des élections législatives. Les commentaires fusent, l’un s’interroge ” nous avons voté, mais qu’est ce que cela va changer”, un autre affirme “tous veulent les chaises” et veut trouver une explication à “cette multitude de candidatures”.
Tous ces commentaires témoignent d’une anxiété de l’électeur qui doit choisir entre 41 listes à Nabeul 2 et entre plus de 1500 listes candidates dans les différentes circonscriptions électorales en Tunisie. Cette anxiété a été exprimée par plusieurs citoyens dont les témoignages ont été recueillis par l’Agence TAP, tout au long de la campagne électorales. Tous s’interrogent ” qui est-ce que je vais choisir ?”, “est-ce qu’il sera à la hauteur de nos espoirs ?”, ” pourra t-il changer le cours des choses ?”.
Un électeur qui suit de près la vie politique, souligne “l’incapacité des listes candidates à convaincre les électeurs de leurs programmes et à affirmer leurs différences”.
Nombre de citoyens rencontrés au café ou dans un marché ou encore dans la rue, témoignent de leur perplexité, “tout s’est mélangé pour nous, les élections législatives avec la présidentielle, alors que nous ne demandons que de choisir ceux qui vont nous gouverner”, “nos aspirations sont simples, nous ne demandons que de réformer le pays et de s’occuper des personnes défavorisées” et “nous voulons sentir que nous avons un Etat fort qui peut éradiquer la corruption, nous voulons ressentir l’impact de cette lutte dans tous les produits, des prix des cigarettes aux prix de la pomme de terre”.
Un autre électeur a ajouté “ceci est un message clair aux candidats, en espérant qu’ils honoreront leurs engagements”.