Le président du parti Ennahdha, Rached Ghannouchi, a indiqué que le mouvement n’a pas l’intention de modifier la Constitution de 2014 en cas de victoire aux élections législatives.
Si le peuple tunisien nous renouvelle sa confiance, nous nous rallierons avec les forces révolutionnaires qui n’ont aucun lien avec la corruption, a-t-il dit au cours d’une conférence de presse tenue, jeudi, dans les locaux du parti.
D’après lui, le programme électoral d’Ennahdha privilégie la lutte contre la pauvreté et la disparité entre les régions ainsi que le volet économique.
Ghannouchi a rappelé que le mouvement s’était uni en 2011 avec les partis modernistes et 2014 avec Nidaa Tounes, et ce pour éviter au pays “les dérives” et “la guerre civile”.
C’est la politique de consensus qui a mené le pays aux élections 2019, estime Ghannouchi.
En 2014, Ennahdha n’a pas participé avec un grand nombre de ministres au gouvernement. Ennahdha n’assume donc pas totalement l’échec qui, pour lui, est subi par Nidaa Tounes.
Le président d’Ennahdha et candidat aux prochaines législatives a appelé à voter en faveur de Kais Saied pour la présidentielle et en faveur d’Ennahdha pour les législatives.
“Aux législatives, votez pour le mouvement Ennahdha pour que la Tunisie demeure le pays de la modération et du juste-milieu et pour que le pays ne plonge pas dans l’inconnu”.
Ennahdha est capable de rationaliser la vie politique, selon lui.
A une question concernant la focalisation du parti sur un discours de violence et de terreur et de qualifier la situation de proche d’”une guerre civile”, Ghannouchi a déclaré qu’Ennahdha est contre la politique de l’exclusion (…) la Tunisie est pour tous et peut contenir tout le monde.
Pour lui, ce discours est apparu parce que “certaines personnes parlent d’une Tunisie sans Ennahdha, ou le Front populaire ou les destouriens”.
A une question sur le rétrécissement de la base électorale d’Ennahdha, Ghannouchi a déclaré que le mouvement n’est pas dans une bataille d’existence et n’est pas menacée dans son existence.