Tunisie : Attention à l’usage abusif du pouvoir et de l’argent public à des fins électorales

Des activistes de la société civile et des personnalités nationales formant le groupe “ma voix pour ma patrie” ont pointé du doigt mardi plusieurs violations commises en période de précampagne pour les législatives et la présidentielle de 2019.

Le groupe évoque dans ce sens la violation des libertés publiques et individuelles et un usage abusif du pouvoir et de l’argent public à des fins électorales et partisanes étriquées.

Dans une déclaration publiée à ce propos, les signataires insistent sur ” leur refus catégorique de ces pratiques dépourvues d’un minimum d’éthique pour une concurrence politique civilisée, de patriotisme, ou encore de sens de la responsabilité envers le peuple tunisien “.

Ils rappellent à ce propos que la concurrence électorale se construit sur des programmes économiques, sociaux et politiques, ainsi que sur des projets à même de servir l’intérêt de la Tunisie et non sur le positionnement des individus et l’intérêt individuel.

Ce qui existe aujourd’hui sur la scène politique dans le cadre de la campagne électorale, n’a absolument rien à voir avec les principes de la démocratie ou avec le comportement électoral, assurant qu’ils n’accepteront plus ” la main mise ” de ceux qu’ils qualifient de ” corrompus, d’opportunistes et de parasites” sur les ressources de l’Etat et sur le paysage politique en général.

Les activistes de la société civile appellent les forces vives du pays et à leur tête, l’UGTT à faire barrage face à la grave dérive que connait le pays.

Ils ont également appelé l’Instance Supérieure Indépendante pour les Elections à prendre les mesures nécessaires pour faire face à toutes les violations et faire respecter la loi et les institutions.

” Nous n’accepterons pas que l’argent sale, les lobbies et les mafias décident du sort de la Tunisie et des Tunisiens ” lit-on dans le texte de la déclaration.

La déclaration du ” groupe ma voix pour ma patrie ” a été signée par 30 personnes parmi des activistes de la société civile des présidents d’associations dont le président de l’Institut Tunisien des Relations Internationales, Ahmed Manai, la présidente de la coalition pour les femmes de Tunisie, Aida ben Chaabane, le spécialiste en droit constitutionnel Slim Laghmeni et la député Fatma Mseddi.