L’Union nationale de la Femme tunisienne (UNFT) a appelé à “maintenir la justice à l’écart des tractations politiques et à s’abstenir d’instrumentaliser le pouvoir judiciaire dans les campagnes électorales”, et ce, en réaction à l’arrestation d’un chef de parti politique, candidat aux présidentielles, le soir du 23 aout 2019.
Dans un communiqué publié, lundi, l’UNFT a également souligné la nécessité d’appliquer et respecter la loi ainsi que l’indépendance du pouvoir judiciaire, garant des droits, des libertés et de la justice.
Elle a dans ce même contexte exhorté toutes les parties civiles et démocratiques à unir leurs forces pour faire réussir la transition démocratique et afin de parer aux glissements qui “pourraient nous ramener au carré de la tyrannie”, selon le communiqué.
Dans la soirée du vendredi 23 aout dernier, une équipe sécuritaire a procédé à l’arrestation de Nabil Karoui, homme d’affaires, chef du parti “Qalb Tounes” (Cœur de la Tunisie) et candidat à la présidence et l’a placé dans la prison civile de Mornaguia, en exécution à un mandat d’amener émis à son encontre, par la Cour d’appel de Tunis.
La cour d’appel de Tunis avait précisé que l’arrestation de Nabil Karoui s’est opérée sur la base d’une plainte déposée auprès du parquet du pôle judiciaire financier et économique par l’organisation “I Watch” depuis septembre 2016. Elle a décidé de maintenir la décision du juge d’instruction relative au gel des avoirs des accusés (Nabil Karoui et son frère Ghazi Karoui), à l’interdiction de quitter le territoire ainsi qu’à l’émission d’un mandat d’amener à leur encontre, bien que ces derniers aient auparavant fait appel à cette décision.