“Le peuple qui écoute la musique serait plus humaniste et plus altruiste”, estime Ziad Rahbani

L’artiste libanais Ziad Rahbani participe au théâtre de plein air de la ville de Hammamet, dans le cadre de la 55ème édition du Festival international de Hammamet, du 10 juillet au 17 août.

Pour sa première visite en Tunisie, l’artiste libanais, fils de la grande chanteuse Feyrouz et du compositeur disparu Assi Rahbani, a tenu une conférence de presse, samedi 3 août au siège du festival à Hammamet.

Interrogé sur le message qu’il transmet à travers sa musique, Rahbani estime que “parler de message pour l’artiste est une façon de conférer aux mots de profondes significations”. L’héritier de la famille Rahbani pense simplement “faire son devoir en tant qu’artiste et qu’entendre la musique serait un acte inné chez l’être humain”.

De cet avis sur le caractère instinctif dans la relation de l’Homme avec la musique, Rahbani estime que le fait d’écouter de la musique rendrait les gens meilleurs. Et de ce fait, “le peuple qui écoute la musique serait plus humaniste et plus altruiste”.

Selon lui, le compositeur ou le musicien cherche avant tout “à exprimer ses sentiments et sa pensée, sans pour autant viser à cultiver le goût de ceux qui le reçoivent. Et avec le temps, ce patrimoine sonore se transforme en une culture et des visions artistiques que chacun a le libre choix d’interpréter à sa façon”.

Autour de son intuition après cette première rencontre avec le public tunisien, il dit avoir trouvé “un public fabuleux en parfaite harmonie avec le contenu du spectacle et surtout des mélomanes qui sont déjà des fans de ses œuvres”.

En plus de cette belle synergie, Rahbani s’est dit surpris de voir certains spectateurs lui demander de chanter. Une proposition que cet artiste complet, -pianiste compositeur, auteur et interprète-, pourrait prendre en compte lors de ses prochaines visites en Tunisie à travers “une toute autre programmation”, dit-il.

L’artiste qui est connu aussi pour ses positions politiques, voit en le modèle tunisien le symbole d’un “pays démocratique ayant échappé à toutes les tentatives de fragmentation et qui est aujourd’hui sur la bonne voie”.