Les nouveaux inscrits sur les listes électorales pour la présidentielle, entre le 16 juin et le 4 juillet, s’élèvent à 10916 en Tunisie et 596 nouveaux électeurs dans les circonscriptions à l’étranger, selon Farouk Bouasker, vice-président de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE).
Lors d’une réunion avec les représentants de partis politiques, organisée vendredi à Tunis, par l’ISIE, Bouasker a annoncé que le nombre total des inscrits pour la présidentielle s’élève à 7 millions 81 mille 307 électeurs à l’intérieur du pays et dans les circonscriptions à l’étranger.
Et de préciser que 51% des nouveaux inscrits pour la présidentielle sont des femmes et 49% pour les hommes, ajoutant que le taux le plus élevé des nouveaux inscrits est enregistré dans la catégorie d’âge 26 à 35 ans, soit 29,9%.
Bouasker a aussi rappelé que la période d’inscription pour les élections législatives a été prolongée, dans un premier temps, au 22 mai, puis jusqu’au 15 juin.
Quant à la présidentielle, les inscriptions ont pris fin le 4 juillet courant.
Répondant aux questions des représentants des partis présents à la rencontre, le président de l’ISIE Nabil Baffoun a indiqué que l’instance a crée une commission pour superviser toutes les campagnes électorales d’une manière efficace, et ce dans un souci d’égalité des chances pour tous.
Cette commission est composée des représentants des parties concernées à l’instar de la Cour des comptes, le ministère des finances, la Douane et la Poste tunisiennes, la commission des analyses financières, la Banque centrale de Tunisie, l’association professionnelle des banques et la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA).
Selon Baffoun, parmi les principaux défis auxquels est confrontée l’ISIE figure le contrôle de la campagne électorale.
Ainsi, dans le cadre de ses activités, l’ISIE va assurer le monitoring des médias en partenariat avec la HAICA et contrôler les sondages d’opinion à partir du 16 juillet.
L’ISIE, a encore affirmé Baffoun, est habilitée à annuler les résultats des élections en cas de violations entachant leur déroulement et n’hésitera pas à dénoncer les dépassements touchant le bon déroulement de l’opération électorale.
Il a annoncé dans ce sens la décision en vertu de laquelle le chef du centre de vote soit assermenté pour constater les dépassements devant les bureaux de vote.
Le but étant de conférer la transparence requise à l’opération électorale.
A propos des amendements introduits à la loi électorale, Baffoun a indiqué que la position de l’ISIE était claire et contre certains changements sur lesquels elle n’a pas été consultée.
D’autant, a-t-il précisé, que ces amendements ont été apportés quelques jours avant la date de réception des candidatures.
Toutefois, a-t-il dit, l’ISIE refuse de s’ingérer dans les travaux d’autres institutions à l’instar de l’Assemblée des représentants du peuple, précisant que l’instance est ouverte à toutes les issues possibles concernant l’adoption de la nouvelle loi.
Pour sa part, Anis Jarbouri, membre du conseil de l’ISIE a affirmé que l’instance électorale est dans l’obligation de mettre en application la nouvelle loi électorale si elle est promulguée par le président de la République malgré certaines difficultés qui peuvent en découler.
Si le président de la République ne promulgue pas la loi, nous appliquerons la loi électorale en vigueur, a-t-il assuré.