Le Parti Joumhoury a souligné mardi que les amendements adoptés mardi pour lutter contre la corruption électorale constituent une étape importante qui nécessitent des mesures supplémentaires pour “lutter contre les organisations caritatives opérant par procuration au service de partis politiques bien connus”.
Dans une déclaration publiée mardi soir, le parti a exigé des instances constitutionnelles d’intensifier le contrôle et de participer pleinement à la protection du processus électoral, tout en réaffirmant qu’il était attaché au maintien de la date de déroulement des élections générales à temps, “compte tenu des risques d’appels au report sur la stabilité du pays”.
Il a également exprimé sa surprise devant “la contradiction entre invoquer la lutte contre de l’argent sale en politique et priver les candidats du financement public en même temps”, considérant qu’il s’agissait d’un abandon du rôle de l’Etat dans l’investissement dans l’expérience démocratique tunisienne et la pression sur les listes électorales. “Ceci ouvre la porte à la soumission aux lobbies de la corruption en l’absence d’un contrôle sérieux sur le financement des partis politiques”, a-t-il estimé.
D’autre part, il a indiqué que l’adoption du seuil électoral reflétait une tendance “à la domination qui porterait atteinte au pluralisme parlementaire et à l’expérience représentative, qui ne compte que deux sessions parlementaires”.
Le parti Joumhouri a rappelé qu’il avait été le premier à mettre en garde contre la propagation de la corruption, “qui menace la transparence, l’intégrité et la crédibilité du processus électoral”.
L’Assemblée des représentants du peuple a approuvé mardi après-midi en séance plénière le projet de loi organique complétant et amendant la loi électorale et des référendums dans son ensemble, avec 128 voix pour, 30 contre et de 14 abstentions.