Ligue des champions d’Afrique (finale retour à rejouer) : Réunion ce soir de la commission jurdique de l’Espréance ST (R. Touiti)

Par : TAP

La commission juridique de l’Espérance sportive de Tunis se réunira ce soir pour examiner le dossier de la finale retour de la Ligue des champions d’Afrique, suite à la décision de la Confédération africaine de football (CAF) de faire rejouer le match, a indiqué le président de ladite commission juridique, Me Riadh Touiti.

Dans une déclaration jeudi à la TAP, maitre Touiti a, également, fait savoir que l’Espérance intentera un recours auprès du Tribunal administratif sportif (TAS) contre la décision de la CAF.

Et d’expliquer que la décision de la CAF de faire rejouer la finale était déjà prête avant même l’arrivée à Paris de la délégation espérantiste où se tenait le congrès de la FIFA.

Selon l’avocat, le problème qui se posait pour les congressistes est celui de trouver le fondement de cette décision et qu’il leur a fallu deux jours pour y parvenir avant de publier un communiqué ” très laconique ” justifiant la décision par des raisons d’insécurité.

Or, Riadh Touiti et les autres membres l’accompagnant étaient partis pensant que le fond du problème était la VAR.
” Ils ont cessé de parler de la VAR vu que le règlement de la FIFA ne permettait pas de s’y référer pour faire rejouer le match “, a-t-il lancé.

Pour l’avocat, il faudrait s’arrêter sur cette question d’insécurité et voir les circonstances et les évènements qui ont fait en sorte que le match ne puisse pas reprendre.

Il explique que trois évènements majeurs ont émaillé la finale retour de Radès ” dans lesquels l’Espérance sportive de Tunis n’y était strictement pour rien “. Le premier est le non fonctionnement de l’assistance vidéo à l’arbitrage ou la VAR qui était du ressort de la CAF plutôt que d’être l’affaire de l’Espérance.

Le second évènement à trait à la descente du président de la CAF Ahmed Ahmed sur le terrain alors qu’il n’est pas censé y être avant de dépouiller l’arbitre et ses assistants de leurs compétences, ce qui est totalement illégal vu que les seuls acteurs sur le terrain sont l’arbitre et les joueurs. ” Là aussi, l’Espérance n’y est pour rien “, estime Touiti.

Le troisième grand évènement est le refus catégorique du Wydad de Casablanca de reprendre le jeu et là encore la formation sang et or n’y est pour rien, ajoute-t-il.

Le comble de l’ironie selon Me Touiti c’est qu’Ahmed Ahmed redescend de nouveau sur le terrain pour ordonner à l’arbitre de siffler la fin du match avant de procéder en personne à la remise du trophée et des médailles aux joueurs espérantistes.

” Ahmed Ahmed avait même publié un message de félicitations à l’Espérance plus tard sur le site officiel de la CAF “, a renchéri l’avocat.

Riadh Touiti a, par ailleurs, fait état d’une atteinte grave au principe de contradictoire en refusant d’entendre ensemble les membres fédéraux des deux pays.

Le président de la CAF avait entendu, cinq à six minutes durant, le président de la FTF Wadii Jarii et son vice-président avant de s’entretenir seul avec le président de la Fédération marocaine Faouzi Lekjaa qui est également membre du comité exécutif de la CAF.