Tunisie : Les islamistes mettent leur veto à la loi sur les jardins d’enfants

Que c’est facile d’attaquer allègrement le ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfance pour ne pas avoir procédé à la fermeture des garderies scolaires anarchiques, devenues depuis 2011 très coraniques lorsque les lois ne sont pas adoptées !

La proposition du ministère -et c’est la énième- stipule que tous les lieux dédiés à la petite enfance se doivent de respecter les valeurs et les principes universels des droits de l’Homme en conformité avec la Constitution sans entrer dans les détails quant au référentiel. Les garderies et les jardins d’enfants, étant des endroits où l’on peut accueillir des enfants d’origines et de confessions différentes, et où l’on s’ouvre sur d’autres cultures et d’autres langues, rentrent dans cette catégorie.

Le but est de permettre à l’enfant de développer son plein potentiel grâce à des programmes cohérents et adaptés à son âge. Soit des modules d’apprentissage qui favorisent le développement des compétences et la pensée critique sans dogmes et sans endoctrinement.

La ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfance, Néziha Laabidi, a précisé à ce propos qu’en Tunisie, il existe des écoles préparatoires et des écoles primaires qui adoptent des modes d’apprentissage divers dont ceux adoptés au Canada, en Finlande ou en France avec pour seul objectif, offrir aux enfants des activités variées qui les engagent en douceur à la vie collective et leur permettent d’acquérir des compétences et des connaissances nouvelles pour sculpter leurs cerveaux.

« Imaginez les enfants des milliers d’étrangers privés d’accéder à nos garderies ou nos jardins scolaires parce que nous leur imposons un apprentissage religieux. Notre Constitution nous interdit toute discrimination de tout ordre qu’elle soit. C’est pour cette raison que nous préférons que nos jardins et garderies soient des espaces dédiés à l’épanouissement de nos enfants et à leur apprentissage sans y faire peser des facteurs religieux ou idéologiques ».

Cela fait des mois et des mois que le ministère bataille pour faire adopter la nouvelle loi qui n’arrive pas à voir le jour. La raison ? Eh bien, c’est parce que les députés de “l’islam démocratique“ (sic), dont le parti Ennahdha paye les agences internationales de lobbying des millions de dollars pour défendre une image ouverte et tolérante, exigent que soit mentionné le référentiel arabo-islamiste dans le cahier des charges.

En fait, ce sont des garderies coraniques labellisées “Ennahdha“ où l’on procède à l’endoctrinement des tout petits enfants que l’on veut implanter aujourd’hui en Tunisie. Nous avons d’ailleurs eu des témoignages de garderies anarchiques où l’on apprend aux tout petits comment procéder au nettoyage des morts, et où on leur parle des supplices et des châtiments outre-tombe.

La loi sur les garderies scolaires est donc suspendue et les députés « laïcs » et encore moins islamistes ne font rien pour qu’elle soit adoptée sans un référentiel islamiste.
En fait, le président du parti islamiste tunisien ne déclarait-il pas tout récemment en France qu’il était contre l’islam politique ?

A.B.A