Les membres du collectif civil pour les libertés individuelles, composé d’un nombre d’associations, a appelé la chambre des représentants du peuple (ARP) à accélérer l’adoption du projet du code des libertés individuelles, dénonçant la poursuite des atteintes contre les personnes transgenres.
Le projet du code, qui a été proposé par un groupe de députés depuis le mois d’octobre 2018, comprend plusieurs dispositions qui prévoient la reconnaissance de l’identité du genre et le changement de sexe, la dépénalisation de l’homosexualité et la sanction de l’homophobie.
Dans un communiqué publié jeudi, ce collectif a incité les députés à accélérer le processus de mise en place de la cour constitutionnelle, la principale garantie du respect des droits consacré par la constitution, appelant le gouvernement à élaborer une politique pénale qui reconnait le droit à la différence, y compris en matière d’identité sexuelle, d’expression et d’identité du genre.
Ce collectif a dénoncé l’arrestation des personnes ayant une apparence ou une attitude sur la base de laquelle elle se permet de présumer leur identité sexuelle ou du genre, critiquant l’application de l’article 230 du code pénal qui sanctionne de 3 ans d’emprisonnement les personnes homosexuelles .
“Malgré l’engagement des autorités tunisiennes à ne plus avoir recours à la pratique des tests anaux depuis 2017, les tribunaux continuent à ordonner cette pratique” a ajouté le communiqué, publié à l’occasion de la journée mondiale contre l’homophobie et la transphobie, célébrée le 17 mai.
A noter que, le collectif civil pour les libertés individuelles est composé d’un nombre d’associations à l’instar de la ligue tunisienne de droits de l’homme, l’association tunisienne des femmes démocrates, l’association tunisienne de défense des libertés individuelles, l’association beity et l’association Shems.