Tunisie : La LTDH condamne les menaces sur les libertés individuelles

La Ligue tunisienne de défense des droits de l’Homme (LTDH) appelle les autorités judiciaires à assumer leur entière responsabilité contre toute menace visant les individus et les libertés individuelles.

Dans un communiqué publié mardi 14 mai 2019, la LTDH se dit “préoccupée par les appels au meurtre de personnalités tunisiennes dont certains font partie de la plus haute autorité exécutive”, dénonçant ces déclarations “irresponsables” et tout appel au meurtre et à la violence.

L’organisation de défense des droits humains condamne également “la prolifération du discours de haine qui menace, selon elle, l’Etat civil, surtout quand il est tenu par des autorités responsables et dans des espaces publics”.

La LTDH exprime son refus des menaces de violence pouvant entraîner des assassinats politiques, rappelant les accusations et menaces antérieures qui ont précédé l’assassinat des martyrs Chokri Belaid et Mohamed Brahmi.

La LTDH a, par ailleurs, appelé toutes les forces politiques, les organisations de la société civile et les médias à assumer leur responsabilité historique pour la diffusion de la culture de la tolérance, et la défense des principes de l’Etat civil tout en luttant contre les idées et les pratiques totalitaires.

L’organisation dit distinguer entre exécutions extrajudiciaires et peine de mort, réaffirmant son refus de la peine de mort en tant que sanction inhumaine violant un droit humain fondamental énoncé par les divers instruments internationaux ratifiés par la Tunisie.

Le député Faycel Tebbini, président du parti La voix des paysans, avait mis en garde, dans une vidéo publiée sur sa page officielle Facebook, contre les conséquences et les dangers de la signature de l’Accord de libre-échange approfondi et global entre la Tunisie et l’Union européenne (ALECA).

Une éventuelle signature de cet accord par le gouvernement Chahed serait considérée comme une haute trahison vis-à-vis de la Tunisie. “Chahed est sur le point de commettre une haute trahison envers le pays”, a-t-il dit. “Si l’accord est signé et si j’accède au pouvoir”, a-t-il déclaré, “le chef du gouvernement sera fusillé sur l’Avenue Habib Bourguiba, à Tunis au vu de tous les Tunisiens”.