Un climat de tension prévaut dans les environs de l’hôpital régional de Sidi Bouzid, après le tragique accident survenu, à Cebbala, entre un camion de transport d’ouvrières et d’ouvriers agricoles et une camionnette de transport de volaille, faisant douze morts (7 femmes et 5 hommes) et une vingtaine de blessés.
Des citoyens et des représentants de la société civile rassemblés devant l’hôpital expriment leur colère face à l’ ” indifférence ” des autorités vis-à-vis du problème récurrent du transport des ouvrières agricoles.
Ils évoquent l’absence d’aménagement de pistes agricoles reliant les routes principales et l’inexistence de transport organisé pour les ouvrières et les ouvriers agricoles.
Le cadre médical de l’hôpital se plaint, pour sa part, du manque d’équipements et de personnel dans les établissements hospitaliers de la région leur permettant d’affronter de telles catastrophes.
Suite à ce “douloureux accident”, toutes les directions régionales concernées ont été mobilisées pour secourir les blessés et évacuer les morts, indique le gouverneur de Sidi Bouzid, Mohamed Sedki Bououn,. Les médecins du secteur privé ont été appelés en renfort à l’hôpital régional. Six blessés ont été transférés aux hôpitaux universitaires à Sfax (3) et à Sousse (3).
Le ministre chargé de la migration et des Tunisiens à l’étranger, Radhouane Ayara, qui devait présider le dialogue régional sur le transport, au siège du gouvernorat de Sidi Bouzid, est allé au chevet des blessés et a rencontré les protestataires.
Dans une déclaration aux médias, Ayara souligne la difficulté de la situation à l’hôpital en cette “douloureuse” circonstance. Tout le monde est solidaire avec les familles des victimes et des blessés, dit-il ajoutant que des décisions urgentes doivent être prises.
Les ministres du transport et de la santé devaient arriver, incessamment, au gouvernorat, pour s’informer de la situation et prendre les mesures nécessaires qui devront englober les secteurs de l’agriculture, du transport, de la santé et de l’environnement, assure-t-il.