Le président du Mouvement Ennahdha Rached Ghannouchi a déclaré samedi à TAP que son parti n’a pas encore de représentant à la prochaine élection présidentielle.
Sur sa rencontre vendredi avec le président de la République Béji Caïd Essebsi et un possible retour au consensus, il a tenu à préciser que “de son côté Ennahdha n’a pas rompu le consensus comme elle l’a déjà affirmé au chef de l’Etat. Le consensus est un partenariat dont nous sommes encore aujourd’hui attachés. Je crois que Béji Caïd Essebsi est un homme de compromis et c’est lui qui parraine la politique de consensus”.
En marge de sa participation à l’ouverture des travaux de la conférence nationale des secrétaires généraux locaux du mouvement Ennahdha, Ghannouchi a indiqué que le “gouvernement en place reste un cabinet consensuel entre Nidaa Tounès et ses sections, Ennahdha et Machrou Tounès”. Il a ajouté que Ennahdha est en partenariat avec tous les acteurs sur la scène politique.
De son côté, le responsable des structures au sein du mouvement Badreddine Kefi a affirmé que le parti est concerné par l’élection présidentielle. Ennahdha se prononcera, ouvertement, dans les semaines à venir, sur sa décision de soutenir un candidat en dehors du parti au cas où il n’a pas désigné son propre représentant.
Le dirigeant a souligné le souci de tenir compte des positions des bureaux locaux qui, a-t-il fait observer, peuvent être différentes des grandes orientations du parti. “La gestion des différends se fait dans le cadre des institutions”, a-t-il tenu à préciser estimant que la rencontre a été l’occasion pour les nouveaux secrétaires généraux, d’échanger les vues, d’écouter les dirigeants du parti s’exprimer sur les questions de portée nationale et de débattre de la gestion des affaires locales.
Sur un autre plan, Badreddine Kefi a indiqué que Ennahdha a entamé la préparation des listes pour les prochaines législatives et que le 22 avril en cours est le dernier délai de réception des candidatures.