Le syndicat général des médecins, des pharmaciens et médecins dentistes de la santé publique a annoncé, jeudi, son rejet du décret gouvernemental portant organisation des études en médecine, publié le 12 avril 2019 dans le Journal officiel de la République Tunisienne (JORT).
Dans une déclaration à l’agence TAP, le secrétaire général du syndicat général des médecins, des pharmaciens et médecins dentistes de la santé publique, mohamed Hedi Souissi, a indiqué que le décret gouvernemental a été publié par le ministère de la Santé en coordination avec le ministère de l’Enseignement supérieur et les doyens des facultés de médecine, sans consultation de la partie syndicale. “Le syndicat avait demandé de lui permettre de prendre connaissance du texte du décret afin de donner son avis”, a-t-il dit, qualifiant sa publication dans le JORT comme une “manœuvre insidieuse”.
Souissi a encore indiqué qu’une correspondance a été envoyée aujourd’hui au ministère de la Santé pour solliciter une réunion avec la ministre, soulignant qu’une réunion des secrétaires généraux dans les régions se tiendra à la date du 25 avril prochain, qui pourrait déboucher sur un comité directeur habilité à prendre des mesures à l’encontre du nouveau décret gouvernemental.
Il a, dans ce sens précisé, que le rejet du décret par le syndicat, s’explique par la demande d’élargir l’approbation de la spécialisation en médecine de famille aux médecins généralistes et de ne pas limiter cette spécialité, seulement à ceux qui souhaitent l’étudier sur huit ans, répartis entre cinq années d’études et trois années de stage, soulignant que les médecins généralistes superviseront la formation des médecins de famille et “devraient en conséquence, être inclus dans la décision de spécialisation en médecine familiale”.
Le responsable syndical a encore expliqué que les médecins généralistes poursuivent des études de cinq années dans les facultés de médecine, suivies de deux ans de stage, avant de pouvoir exercer ce métier, tandis qu’une partie de ces étudiants ont choisit de participer au concours de résidanat pour l’obtention du diplôme de spécialisation, avant d’observer un stage de 4 ans, couronné par un diplôme de spécialisation.
Selon le responsable syndical, le nouveau décret gouvernemental stipule des études de cinq ans pour les étudiants spécialisés en médecine de famille, suivies de 3 années de stage. Dans ce contexte, il a souligné la nécessité d’élargir la possibilité de spécialisation, aux médecins généralistes praticiens exerçant dans le secteur public et dont le nombre s’élève à 4 mille.