Le chef du gouvernement Youssef Chahed a estimé mercredi que les tensions politiques dans le pays étaient dues principalement aux campagnes électorales précoces, d’une part, et aux revendications excessives de certains syndicats et chambres, de l’autre.
Il a affirmé que certains de ces syndicats et chambres avaient atteint le stade du chantage à l’égard du gouvernement, ” convaincus que le gouvernement en préparation des élections se soumettrait à ces dictats”, soulignant que ce chantage est “inacceptable”.
Chahed a souligné que la solution des problèmes du pays ne peut se faire dans “le chaos”, estimant que ce qui s’est passé la semaine dernière à l’ARP lors d’une séance de dialogue sur la santé publique, “avec un grand désordre et un manque de respect pour les institutions, est imputé à certaines personnes n’ayant pas assimilé la véritable démocratie et en sont venues à penser que la démocratie est la réprimande, le dénigrement, les coups bas et le chaos”.
Il a indiqué qu’il ne réagirait pas aux campagnes de “dénigrement, de mensonge, de fake news de rumeurs par respect” à la responsabilité qu’il assume aujourd’hui, ajoutant que “le discours politique ne doit pas aller au delà d’un certain niveau”.
Le chef du gouvernement a estimé que la politique dans son noble concept “n’était pas une satisfaction de certaines parties, mais plutôt des décisions prises dans l’intérêt du pays”. “Même si nous prenons des décisions difficiles, nous pensons à l’avenir du pays et aux générations à venir”, a-t-il affirmé.
Il a mis en garde les Tunisiens contre les rumeurs et les fausses nouvelles, les qualifiant d’ennemi numéro 1 de la Tunisie et de la démocratie, soulignant que le gouvernement était au courant de la souffrance des Tunisiens et de l’ampleur des problèmes accumulés depuis des années.
“Les solutions à ces problèmes ne sont pas du ressort de ceux qui crient le plus ou ceux qui s’opposent le plus”, a-t-il ajouté.
Pour le chef du gouvernement, la situation “ne pourrait pas s’améliorer dans cette atmosphère de tension”, soulignant qu’il importe de faire face à “ceux qui souhaitent voir la Tunisie retomber dans le chaos et la violence politique”.