Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a estimé, vendredi, que la traduction devant la justice du journaliste Oussama Chaouali en tant qu’accusé, dans l’affaire de la maison de retraite de Grombalia, s’inscrit dans le cadre d’une ” politique de criminalisation ” menée par le ministère public contre des journalistes.
Dans un communiqué publié, vendredi, le syndicat s’est dit choqué par la décision du ministère public près le tribunal de première instance de Grombalia de traduire le journaliste Oussama Chaouali devant la chambre correctionnelle près du tribunal pour ” agression violente “, conformément aux articles 128, 218, 258 et 264 du code pénal.
Selon le même communiqué, Chaouali est journaliste de l’émission “les 4 vérités”, diffusée sur la chaîne “Al Hiwar Attounsi”. Il a été comparu devant le ministère public près le tribunal de première instance de Grombalia en tant que victime avec les trois accusés qui l’avaient agressé pendant un reportage sur la maltraitance des personnes âgées.
A l’issue de son audition au ministère public, il a été culpabilisé par le juge.
Réagissant à cette affaire, le syndicat a dénoncé une ” criminalisation orchestrée ” des journalistes particulièrement dans le domaine du journalisme d’investigation, estimant que ces pratiques ne servent qu’ à dissimuler la vérité sur des violations des droits de l’homme commises par certaines parties”.
Le 8 avril 2019, un journaliste de l’émission “les 4 vérités” s’est rendu à la maison de retraite de Grombalia, où il a filmé à l’aide d’une caméra cachée des agressions commises contre des personnes âgées.
Le journaliste a déposé une plainte contre ses agresseurs au poste de la garde nationale de Grombalia où il a été auditionné en tant que victime. Après consultation du ministère public, Chaouali et les trois agresseurs ont été culpabilisés dans le cadre de cette affaire.