Trois nouvelles publications ont été présentées mercredi lors d’une rencontre organisée dans le cadre du programme culturel de la 35ème édition de la foire internationale du livre de Tunis (FILT2019).
Il s’agit des publications suivantes, qui sont toutes publiées par la maison Mohamed Ali Editions: “Le mouvement de Kerkennah” de Moncef Gabsi, “La création littéraire dans un milieu colonisé: Kairouan et le Kef exemples 1881-1956” de Achwek Aoui, et “Berbères, Arabes, Colonisation(s): notes anthropologiques sur l’extrême sud tunisien” de la chercheuse tunisienne Sonia Ben Meriem et des anthropologues français Gianni Albergoni et François Pouillon.
En présentant l’ouvrage “Berbères, Arabes, Colonisation(s): notes anthropologiques sur l’extrême sud tunisien”, Sonia Ben Meriem a tenu à préciser que le livre comporte une série d’articles d’analyse anthropologique, de réflexion et de critique suivant des approches historiques, culturelles, sociales, politiques, économiques et anthropologiques. Ces études, a-t-elle mentionné ont concerné essentiellement les régions de Béni Khdech (Gouvernorat de Medenine) et Matmata (gouvernorat de Gabes). L’auteure a relevé que le livre porte des interrogations sur l’existence d’amazighs en Tunisie après l’indépendance dès lors que les arabes ont contribué à l’arabisation de ces régions berbères dans le sud tunisien et que le colonialisme a exploité la discrimination entre les berbères et les arabes politiquement. A ce sujet, le livre s’interroge si la démocratie naissante va accorder l’intérêt requis aux identités fondamentales.
De son côté, la professeure Achwek Aoui a considéré dans son livre sur “La création culturelle dans un milieu colonisé: les villes de Kairouan et du Kef avant et à l’époque de la colonisation”, que la culture s’est développée dans ces deux villes à travers les rencontres et les contacts avec les intellectuels occidentaux ce qui donné naissance à des romanciers et hommes de culture. Elle a fait remarquer également que la culture était indépendante en dépit des difficultés sociales et économiques et des pressions exercées par le colon français.
Parlant de son ouvrage “Le mouvement de Kerkennah”, Moncef Gabsi a signalé que les mouvements de protestation que l’Ile de Kerkennah a connus après la révolution et l’entrée des jeunes en confrontation avec le système politique et avec les sociétés pétrolières dans la région ont été à l’origine de la détérioration des conditions sociales et l’augmentation du taux de chômage auprès des diplômés de l’enseignement supérieur.