Tunisie – ARP : Levée de la séance plénière consacrée à l’audition de Youssef Chahed

La séance plénière à l’Assemblée des représentants du Peuple (ARP) consacrée à l’audition du Chef de gouvernement, Youssef Chahed, été levée jeudi, aux alentours de 14 heures, en raison d’un “remue-ménage” causé par certain nombre de professeurs universitaires du Syndicat Ijaba.

Les enseignants universitaires affiliés à IJABA ont donné de la voix, au même moment que Chahed a pris la parole, provocant une agitation et des bousculades avec les agents chargés d’assurer la sécurité durant la séance. Ces derniers tentaient de faire sortir les enseignants protestataires relevant de Ijaba de l’espace réservé aux invités et aux journalistes.

Youssef Chahed a immédiatement quitté la salle, accompagné de son équipe, dans la foulée, Mohamed Naceur, président de l’ARP a été contraint de lever la séance.

L’incident a provoqué l’indignation de plusieurs députés des différents blocs parlementaires qui l’ont vivement dénoncé, tandis que d’autres ont considéré cet incident une preuve de l’incapacité du gouvernement à examiner les préoccupations des citoyens, d’autant plus que la séance plénière de ce jeudi, a été marquée par cinq mouvements de protestation.

La réunion, à laquelle ont assisté 138 députés, a démarré avec un retard d’environ cinq heures, que le président de l’ARP a justifié lors de son mot d’ouverture, par ” la survenue de quelques agitations mineures causées par les agents du Parlement, revendiquant des primes, sitôt résolues”, a-t-il assuré.

Dans une déclaration à l’Agence TAP, le coordinateur de L’Union des Enseignants Universitaires Chercheurs Tunisiens ( IJABA), Najmeddine Jouida, a indiqué que la présence des enseignants universitaires, jeudi, au Parlement, intervient à la suite d’une invitation pour participer à une séance parlementaire de la Commission de l’Education à l’ARP.

Il a estimé que les enseignants chercheurs défendaient leur droit à la dignité et au travail. Il a indiqué que le chef de gouvernement “n’est plus en droit de continuer à adopter cette politique à l’encontre des universitaires, ni de suspendre leurs salaires”.