Une source responsable au ministère de la Justice a indiqué samedi que les autorités françaises ont accepté d’arrêter provisoirement Belhassan Trabelsi, à la demande des autorités tunisiennes.
Dans une déclaration à l’Agence TAP, la même source a indiqué que cette arrestation intervient en application des article 30, 31 et 32 de l’accord d’entraide judiciaire en matière pénale et d’extradition, conclu entre les deux pays; le 28 juin 1972.
Le 15 mars courant, les autorités tunisiennes ont lancé une demande d’extradition de Belhassen Trabelsi, gendre de l’ancien président Zine El Abidine Ben Ali. Trabelsi a été récemment arrêté en France pour ” faux aggravé et blanchiment en bande organisée ” avant d’être libéré sous caution avec l’obligation de ne pas quitter le territoire français.
Le ministre de la justice Mohamed Karim Jamoussi a assuré que ce dossier sera traité comme toutes les autres affaires sans aucun à priori.
Et de rappeler que le Bureau d’Interpol à Tunis avait alerté le ministère de la Justice sur l’arrestation par les autorités françaises de Belhassen Trabelsi qui fait l’objet de 43 mandats d’amener internationaux et 17 avis de recherche au niveau national.
Belhassen Trabelsi (frère de l’épouse de Ben Ali) a fui la Tunisie avec des membres de sa famille le 14 janvier 2011, dans la foulée de la révolution de 2011, à bord d’un yacht en direction de l’Italie avant de rejoindre le Canada, rappelle-t-on.
En 2012, le gouvernement du Canada lui avait retiré la carte de résident permanent pour n’avoir pas accumulé deux ans de résidence sur le territoire canadien sur une période de cinq années comme le stipule la réglementation dans ce pays.