La Cour de cassation a décidé jeudi de reporter l’affaire Chafik Jarraya au 11 avril 2019. L’ancien ministre de l’Intérieur Mohamed Najem Gharsalli ainsi que les deux cadres sécuritaires Imed Achour et Sabeur Laajili sont impliqués dans cette affaire dite “de complot contre la sûreté de l’Etat”.
Joint au téléphone par la TAP, Me Kamel Boujah, membre du collectif de défense de Sabeur Laajili, a précisé que l’affaire en question a été repoussée à la demande de la défense.
Selon lui, les chambres d’accusation près la Cour de cassation réunies, ce jeudi, ont jugé utile de prendre le temps nécessaire pour consulter un rapport élaboré par des conseilleurs rapporteurs, chargés par la juridiction.
L’homme d’affaire Chafik Jarraya a été arrêté, le 24 mai 2017, au cours d’une campagne menée par le gouvernement contre des personnes suspectées de corruption, de contrebande et d’implication dans des réseaux de l’économie parallèle.
Des décisions d’assignation à résidence ont été prises à leur encontre sur la base “d’informations prouvant leur implication dans des infractions susceptibles de menacer dangereusement la sécurité et l’ordre public”, selon le ministère de l’Intérieur.
Le Parquet militaire a diligenté, fin mai 2017, une enquête contre Chafik Jarraya et délivré un mandat de dépôt à son encontre. Il est accusé d’”atteinte à la sûreté de l’Etat”, “trahison” et “intelligence avec une puissance étrangère en temps de paix”.
Selon le Parquet militaire l’enquête a été ouverte à la suite de plaintes parvenues au Parquet militaire accusant Chafik Jarraya d’actes portant atteinte à la sûreté de l’Etat.
Dans le cadre de la même affaire, un mandat d’amener a été émis à l’encontre de l’ancien ministre de l’Intérieur Najem Gharsalli, Sabeur Laajili (ancien directeur général de l’unité nationale d’investigation dans les crimes de terrorisme d’El Gorjani) et Imed Achour (ancien directeur général des services spécialisés au ministère de l’Intérieur).