L’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) a entamé des négociations directes avec la Présidence du gouvernement, portant sur la révision du salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig), en attendant la tenue d’une séance de négociation officielle entre les différentes parties prenantes, a déclaré, samedi, le secrétaire général adjoint de la centrale syndicale, Abdelkarim Jrad.
Intervenant lors d’une rencontre avec les adhérents à la retraite de la section de l’UGTT à Monastir, Jrad a réaffirmé l’attachement de l’union au droit des retraités à une augmentation salariale, affirmant la détermination à réviser la valeur du Smig dans les plus brefs délais, afin d’indemniser les retraités sur les arriérés de 2017.
Il a indiqué que la réunion de négociations officielle portant sur la révision du Smig, regroupera toutes les parties concernées, dont l’Union Tunisienne de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (Utica) et l’Union Tunisienne de l’Agriculture et de la Pêche (Utap), compte tenue de l’existence du Salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig) et du Salaire minimum agricole garanti (Smag).
A cet égard, Jrad a rappelé dans une déclaration faite aux médias à l’issue de cette réunion, que la valeur du salaire minimum garanti entre les deux secteurs a fait l’objet d’une unification depuis 2013, cela, après qu’un nivellement ait été opéré sur la valeur du Smag, indiquant à cet effet que le salaire minimum approuvé s’élève actuellement à 370 dinars, en plus d’une prime de transport d’une valeur de 31 dinars.
Selon lui, “la révision des pensions du secteur privé est liée à la révision du salaire minimum qui précède l’augmentation, bien que la pratique en vigueur durant les dernières années, ait fait que les négociations dans le secteur privé soient préalables à la révision du salaire minimum”.
Concernant les appels lancés en faveur de l’annulation de la contribution sociale de solidarité, le responsable syndical a affirmé que le syndicat retirera cette contribution exceptionnelle dans sa version actuelle, lorsque la situation des caisses sociales s’améliorera”.
Cette contribution sociale de solidarité, prévue par la loi de finance de l’année 2018 pour renflouer les caisses de sécurité sociale, consiste en un prélèvement de 1% sur le salaire des employés et du même taux (1%) sur les bénéficies réalisés par les employeurs. Concernant les entreprises n’ayant pas réalisé de bénéfices, la loi a fixé un prélèvement forfaitaire, proportionnel à la taille de l’entreprise.
Les intervenants parmi les retraités qui ont pris la parole lors de cette réunion, ont indiqué que “la pension de retraite est un droit, appelant à la régularisation, sans plus tarder, de la situation des retraités du corps sécuritaire et de leur octroyer le droit aux soins et au transport gratuit.
Ils ont, en outre, critiqué le comportement de certains employeurs qui ne versent pas une indemnité de couverture sociale au profit de leurs employés ainsi que le retard observé dans le paiement des pensions de retraite, la pénurie de médicaments et le plafonnement relatif au recouvrement des frais de soins, réitérant leur attachement à leur droit aux augmentations salariales, publié au JORT.