Des organisations de la société civile ont appelé, jeudi, à accélérer le processus de la mise en place de la cour constitutionnelle afin qu’elle assume pleinement son rôle dans le contrôle de la constitutionnalité des lois et la révision ou la suppression des lois discriminatoires à l’égard de la femme.
Dans une lettre ouverte adressée aux trois présidences, à l’occasion de la journée internationale de la femme célébrée le 8 mars de chaque année, les parties signataires ont appelé le président de la république, Béji Caid Essebsi, le président de la chambre des députés, Mohamed Ennaceur et le chef du gouvernement Youssef Chahed à présenter des projets de loi pour mettre en application les dispositions des articles 21 et 46 de la constitution et les conventions internationales ratifiées par la tunisie portant sur la révision des lois discriminatoires à l’égard des femmes.
Elles ont également mis l’accent sur la nécessité d’amender certains articles du code du statut personnel dont ceux relatifs notamment au versement de la dot, à l’héritage et à la garde des enfants.
Ces organisations ont réclamé l’application de la parité dans les structures élues, la révision de la politique gouvernementale en matière de santé reproductive et l’élimination de la discrimination salariale basée sur le genre, notamment dans le secteur agricole.
D’autre part, les signataires ont appelé le ministère de la femme à promulguer le texte d’application portant création de l’observatoire national de lutte contre la violence, déplorant le “laxisme” dans la mise en œuvre de la loi intégrale relative aux violences faites aux femmes.
Parmi les organisations signataires de cette lettre figurent notamment, l’association tunisienne des femmes démocrates, l’association Beity, l’association des Femmes Tunisiennes pour la Recherche et le Développement et la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme.