Ksour Essef-Enseignant agressé : Le Syndicat général de l’enseignement de base va poursuivre en justice les agents de sécurité impliqués

Le Syndicat général de l’enseignement de base a fermement condamné l’agression dont a fait l’objet un enseignant de l’école primaire du district de Ksour-Essef (Mahdia) par un groupe d’agents de sécurité dans la salle de classe, devant ses élèves, annonçant sa décision de poursuivre en justice tous les responsables de cet acte.

Dans un communiqué rendu public mardi, le Syndicat a dénoncé “le silence du ministère de l’Education face aux actes de violence à l’encontre des éducateurs”, estimant que l’agression “brutale” de l’enseignant à Ksour-Essef constitue “un cas d’enlèvement, doublé de banditisme”.

Le Syndicat a rappelé que “l’agression a eu lieu en l’absence de toute décision judiciaire ordonnant l’arrêt de l’enseignant en question”, notant que l’incident s’est accompagné d’une intrusion par effraction de la salle de classe et d’intimidation à l’encontre des enseignants.

La même source a indiqué que l’enseignant avait été agressé verbalement et physiquement devant ses élèves, considérant que l’incident constitue un outrage au caractère sacré de l’établissement d’enseignement, auquel on ne peut accéder sans décision judiciaire.

Le syndicat a également condamné “l’attitude passive du ministère de l’Education par rapport aux menaces et aux attaques dirigées contre les enseignants”, condamnant “la nonchalance dans la protection du cadre éducatif” de la part du ministère.

Selon le syndicat, le ministère de tutelle “s’est soustrait à sa responsabilité de poursuivre les coupables devant la justice et de coordonner avec les différentes parties concernées pour élucider les cas d’agressions contre les enseignants, afin de mettre un terme à cette violence à l’encontre du cadre éducatif”.

Le Syndicat général de l’enseignement de base a décidé, selon le communiqué, “d’engager des poursuites judiciaires contre les agresseurs, pour avoir outragé le caractère sacré de l’établissement éducatif et avoir agressé un employé dans l’exercice de ses fonctions”.

Il a plaidé en faveur de l’ouverture de négociations sérieuses afin de parvenir à un accord sur un projet de loi qui incrimine les attaques contre les éducateurs et protège les établissements d’enseignement contre un quelconque outrage.