Tunisie : Harouni se félicite du climat social apaisé, déplore une campagne de dénigrement contre Ennahdha

La 25e session du Conseil de la Choura (9 et 10 à Hammamet) se tient dans un climat de satisfaction et d’optimisme, après que la tension sociale ait été apaisée avec la fin de la crise de l’enseignement secondaire et de l’annulation de la grève générale dans la fonction publique et le secteur public, a déclaré Abdelkarim Harouni, président du Conseil.

S’exprimant devant la presse samedi à Hammamet, Harouni a indiqué que cette session se déroule également dans un climat “caractérisé par une violente campagne contre le mouvement Ennahdha dans le but de le dénigrer pour des raisons électorales”.

Il a ajouté que le Conseil de la Choura examinera en particulier la situation générale dans le pays et les derniers préparatifs en vue du renouvellement des structures locales du mouvement, qui comprendront plus de 280 bureaux locaux, en plus du suivi du dossier de la justice transitionnelle.

Harouni n’a pas caché d’autre part que le consensus avec Nidaa Tounes est dans l’impasse, soulignant toutefois que le mouvement Ennahdha n’est partie prenante dans la crise de ce parti. Il a exprimé l’espoir que Nidaa Tounes réussira à organiser son congrès, affirmant que son mouvement était prêt à rivaliser avec tous les partis et à être en bonne entente avec tous les partis, loin de toute exclusion ou exploitation des organes de l’Etat.

“Le mouvement Ennahdha n’est pas avec le président de la République contre le chef du gouvernement ou vice-versa, mais qu’il défend la stabilité du gouvernement, ce qui ne doit pas être interprété comme un soutien absolu à Youssef Chahed ou une opposition au président de la République”, a-t-il souligné.

Il a fait état par ailleurs de négociations de son mouvement avec le chef du gouvernement pour mettre en place un programme commun qui permettra au pays de parvenir à l’échéances des élections dans les meilleures conditions et de trouver des solutions aux problèmes économiques et sociaux sous une administration neutre, loin de la lutte des partis.