Tunisie : Démarrage d’un nouveau round de négociations sur les majorations salariales dans la fonction publique

Une nouvelle réunion de négociation sur les majorations salariales dans la fonction publique a démarré ce matin (jeudi 31 janvier) à La Kasbah entre l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) et le gouvernement.

Des résultats positifs sont attendus de cette réunion qui intervient au moment où l’organisation syndicale s’active à mobiliser ses adhérents pour réussir la deuxième grève générale dans la fonction publique et le secteur public prévue les 20 et 21 février 2019, après celle du 17 janvier.

En effet, un accord entre l’UGTT et le gouvernement sur les majorations salariales dans la fonction publique pourrait apaiser les tensions sociales.

La réunion portera aussi sur la crise de l’enseignement secondaire qui se poursuit depuis le mois de décembre dernier suite à la décision de la Fédération générale de l’enseignement secondaire (relevant de l’UGTT) de boycotter les examens de fin du premier trimestre avant de décider de poursuivre le boycott de tous les examens au deuxième trimestre.

De son côté, le bureau exécutif de l’UGTT avait souligné mercredi 30 courant son attachement à la réussite de l’année scolaire en cours appelant le gouvernement à relancer les négociations pour trouver un consensus autour des questions en suspens.

La même intention a été exprimée par le gouvernement qui a souligné à l’issue d’un conseil des ministres sa détermination à mobiliser tous les moyens pour réussir l’année scolaire en cours mettant l’accent sur la nécessité de tenir les établissements éducatifs, les élèves et les familles à l’écart des négociations entre le syndicat de l’enseignement secondaire et le ministère de l’Education.

Le conseil des ministres a également jugé indispensable d’appliquer la loi contre ceux ayant commis des dépassements.

A noter que dans les négociations sur les majorations salariales dans la fonction publique, l’UGTT refuse que l’augmentation salariale soit sous forme de privilège fiscal (réduction des impôts) et revendique une première tranche à effet rétroactif à partir du mois de mai 2018 et une deuxième tranche à partir du mois de mai 2019. En revanche, le gouvernement propose de verser la deuxième tranche des augmentations au mois de janvier 2020 sous forme de privilège fiscal et de ne pas la comptabiliser dans la masse salariale.