Tunisie : “I Watch” appelle à la mise en place de l’Instance de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption

L’organisation “I Watch” a appelé, mardi, les tenants du pouvoir décisionnaire en Tunisie à hâter la mise en place de l’Instance de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption.

La Constitution assure à ladite instance constitutionnelle l’indépendance financière et administrative vis à vis de la présidence du gouvernement.

Le président de l’organisation I Watch, Achraf Aouadi, a fait savoir lors d’une conférence de presse organisée mardi à Tunis à l’occasion de la présentation officielle du rapport de l’organisation Transparency International pour l’année 2018, que la légère avancée enregistrée par la Tunisie dans le classement international de l’indice de perception de la corruption demeure insignifiante.

“Les efforts consentis pour lutter contre la corruption n’ont pas abouti aux résultats espérés, ce qui est de nature à remettre en question la volonté politique de lutter contre la corruption”, a déclaré Aouadi.

Il a, dans ce sens, exhorté le pouvoir exécutif à appuyer davantage les structures de contrôle au niveau de la présidence du gouvernement, du ministère des Finances, et celui des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières, ainsi que les inspections rattachées aux autres ministères, en leur accordant tous les prérogatives et moyens suffisants pour s’acquitter convenablement de leur mission.

Le président de “I Watch” a appelé encore les tenants du pouvoir à juger les corrompus et à se démarquer de la culture de l’impunité, qui, selon lui, a imprégné les décisions du gouvernement et de la présidence de la République pendant l’année 2018. Parmi lesdites décisions, figurent la grâce présidentielle exceptionnelle du chargé des affaires politiques au sein de Nidaa Tounes, Bourhane Bsaies, l’instrumentalisation de l’administration pour la levée du gel des avoirs de Marouane Mabrouk, ancien gendre du Président déchu Zine el-Abidine Ben Ali.