Le Coordinateur général du Mouvement Nidaa Tounes, Ridha Belhaj, s’est déclaré, mardi, surpris de voir la Justice militaire se dépêcher à classer la plainte portée par le Secrétaire général du parti, Slim Riahi contre le chef du gouvernement, le Directeur général de la garde présidentielle et d’autres complices pour complot contre la sécurité intérieure de l’Etat.
” La Justice militaire s’est dépêchée à classer cette plainte sans pour autant lancer une enquête à ce sujet “, a-t-il regretté dans une déclaration à l’agence TAP.
” Le juge d’instruction a promis de reporter la séance d’audition du Secrétaire général du parti, mais a préféré de classer la plainte sans suite “, a-t-il déploré.
” A la fois hâtive et partiale, cette position suscite l’étonnement “, a-t-il dit. ” La Justice militaire aurait du mener les investigations nécessaires et écouter d’autres parties, dans la mesure où il y a des faits qui exigent l’ouverture d’une enquête “, a ajouté Ridha Belhaj.
Selon lui, l’avocat de Riahi a rejoint lundi son client à l’étranger pour recevoir les preuves étayant ses accusations, avant de les remettre à la justice.
Dans ce contexte, il a fait état de la possibilité de former un pourvoi contre la décision du classement de la plainte et de relancer l’affaire avec des preuves à l’appui.
En conclusion, Belhaj a tenu à rappeler la position du Mouvement Nidaa Tounes visant à accélérer l’instruction et à révéler la vérité sur la plainte déposée par Riahi.
Le procureur général de la justice militaire a décidé, lundi, de classer sans suite la plainte déposée par le secrétaire général de Nidaa Tounes, Slim Riahi contre le chef du gouvernement, le directeur général de garde présidentielle et autres complices pour planification d’un complot contre la sécurité intérieure de l’Etat.
Selon un communiqué du procureur général, le juge d’instruction a convoqué le plaignant Slim Riahi pour l’entendre et examiner les preuves appuyant ses allégations, sauf que ce dernier ne s’était pas présenté sous prétexte qu’il se trouve à l’étranger pour des engagements professionnels.
Convoqué à nouveau, le 6 décembre 2018, Slim Riahi n’a pas comparu une fois de plus devant le juge d’instruction pour raison de santé, d’après son avocat qui a soumis à la Justice militaire une demande d’analyses et d’examen médical émise, le 3 décembre 2018, par un hôpital privé de Londres.
Face à l’attitude du plaignant qui a manqué à deux reprises son rendez-vous avec la justice sans chercher à fournir les preuves appuyant ses allégations concernant un coup d’état et un complot visant la sécurité dans le pays, le procureur de la République près le Tribunal militaire permanent de première instance a décidé de classer la plainte ” avec tout ce que cela impliquera comme mesures juridiques “, selon la même source.
Le 27 novembre 2019, le Procureur général de la direction de la justice militaire avait affirmé que le procureur de la République près le tribunal militaire permanent de première instance de Tunis, a ordonné l’ouverture d’une enquête préliminaire après la plainte déposée par l’un des avocats Slim Riahi.
Dans cette plainte, Slim Riahi accuse le chef du gouvernement et le directeur général de la garde présidentielle de ” complot contre la sécurité intérieure de l’Etat “, un crime qui tombe sous le coup de l’article 31 du Code de procédure pénale.