Les avocats au gouvernorat de Kasserine ont observé, lundi, une grève d’un jour avec présence sur les lieux du travail.
Ce mouvement a été décidé en réponse à l’appel de l’Ordre national des avocats de Tunis pour une grève générale dans tous les tribunaux lundi 10 décembre, en signe de protestation contre l’article 34 du projet de la loi de finances 2019, considéré comme étant “attentatoire au secret professionnel et à la relation de confiance entre l’avocat et son client”, a indiqué Chokri Chakhari, membre du bureau régional des avocats.
Il a estimé que la levée du secret professionnel touche à l’indépendance du corps du barreau, opposant un refus catégorique aux dispositions dudit article, même après son adoption par l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), samedi dernier.
Il a affirmé que le secret professionnel ne doit être divulgué en aucune circonstance, soulignant que sa levée pour toutes les entreprises et les professions en Tunisie s’inscrit dans le cadre des mesures dictées par le FMI pour la lutte contre le terrorisme et le blanchiment d’argent.
Yassine Barkaoui, avocat et membre du bureau régional des avocats, a fait savoir que la profession d’avocat ne vaut rien sans le secret professionnel, précisant que l’article 34 s’oppose au décret 97 qui stipule que la profession d’avocat est une activité libre et indépendante.
Barkaoui a souligné que les protestations se poursuivront, ajoutant que d’autres formes d’escalade seront annoncées après la réunion, lundi, de l’Ordre national des avocats.