Tunisie : Rassemblement de protestation contre “les tentatives de normalisation avec l’entité sioniste”

L’Instance nationale de soutien à la résistance arabe et de lutte contre la normalisation a organisé samedi en coordination avec des composantes de la société civile, un rassemblement de protestation devant le ministère du Tourisme pour dénoncer “les tentatives de normalisation avec l’entité sioniste”.

Les protestataires ont scandé des slogans dénonçant la désignation de René Trabelsi à la tête du ministère du Tourisme, estimant qu’il s’agit d’une “entrée en la matière sur la voie de la normalisation avec Israël et d’une tentative d’attirer les touristes israéliens”.

Khaouthar Chebbi, membre de l’instance a déclaré à l’agence TAP, que “la désignation de René Trabelsi ouvre la voie vers l’officialisation de la normalisation (avec Israël)”. Elle a appelé à “une mobilisation contre cette nomination et contre toutes les politiques visant à établir des liens avec Tel-Aviv”.

Citant les agressions israéliennes contre les terres palestiniennes et arabes et l’attaque contre le quartier général de l’OLP à Hammam-Chott dans la banlieue sud de Tunis en 1985, Khaouthar Chebbi a exhorté l’Assemblée des représentants du peuple à accélérer l’institution d’une loi incriminant toutes les formes de normalisation (avec l’entité sioniste) d’une manière directe ou indirecte.

De son côté, le coordinateur général du Réseau Bab al-Maghariba, Slaheddine Daoudi a qualifié le gouvernement de Youssef Chahed de “gouvernement de la normalisation”, critiquant par la même occasion la politique étrangère du président de la République et son “alliance avec le Royaume de l’Arabie saoudite contre le Yémen”.

Ont participé à ce rassemblement au cours duquel ont été brandi des drapeaux palestiniens, la Ligue tunisienne pour la Tolérance, le Mouvement du militantisme national et le parti Courant populaire.

Rappelons que René Trabelsi avait affirmé dans des déclarations médiatiques qu’il ne détenait pas la nationalité israélienne, se disant étonné de voir certaines parties suggérer que sa nomination à la tête du ministère du Tourisme signifiait une normalisation avec Israël.