La 5e chambre criminelle près le Tribunal de première instance de Tunis, spécialisée dans les crimes terroristes, vient de reporter au 30 mars 2019 l’examen de l’affaire de l’assassinat du martyr Chokri Belaid, ancien secrétaire général du Parti des patriotes démocrates unifié, a déclaré, samedi, à l’agence TAP, Nizar Snoussi, membre du Collectif de défense du martyr.
La chambre avait examiné, vendredi, l’affaire de Chokri Belaid et reçu une série de revendications auxquelles ont été joints un rapport et des pièces à l’appui sur les nouveaux rebondissements de l’affaire.
Ali Kalthoum, membre du Collectif de défense, a, à son tour, déclaré, samedi, à l’agence TAP, que le collectif intentera, prochainement, un procès contre le mouvement Ennahdha pour réclamer la dissolution du parti, conformément à l’article 7 de la loi sur la lutte contre le terrorisme qui permet la dissolution des partis ou associations ayant un lien avec des actes terroristes.
Kalthoum a, par ailleurs, indiqué que la chambre de cassation examinera, le 5 décembre prochain, la 2e partie du dossier de l’affaire.
Me Souhail Medimagh, membre du Collectif de défense des martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, avait précisé, vendredi, dans une déclaration à la TAP, que le Collectif a présenté quelques demandes appuyées par des rapports et des preuves mettant en avant l’état d’avancement de l’affaire.
Ces demandes ont concerné, essentiellement, une autorisation préalable pour adresser une correspondance à la direction régionale de la lutte contre le terrorisme relevant de la Garde nationale et lui demander de présenter des donnés sur la liste des agents ayant participé à l’opération sécuritaire anticipative de Oued Ellil (gouvernorat de Manouba) réalisé en octobre 2014.
Le Collectif a demandé, également, l’audition de ces agents, la présentation d’une liste précisant la nature des armes utilisés dans l’assaut, l’identification du responsable qui assuré le déroulement de l’opération et son audition ainsi que la partie qui a donné l’ordre de mener l’opération en question.
“Le Collectif de défense a exigé également l’envoi d’une correspondance au ministère de l’Intérieur, pour que ce dernier transmette au tribunal une fiche de renseignement actualisé de l’accusé Seifallah Ben Hassine surnommé Abou Iyadh (chef du groupe Ansar al-Charia interdit), mais aussi de l’opérateur de téléphonie mobile ” Tunisiana ” pour révéler toutes les communications téléphoniques reçues par Abou Iyadh sur son téléphone portable durant la période allant du 24 septembre 2011 et le 25 mai 2015″, a ajouté Me Medimagh.
Le collectif de défense a demandé aussi l’ajout d’une copie légale du dossier de l’accusé Mustapha Kedher.