L’Ordre national des avocats de Tunisie a appelé, mercredi, dans une déclaration, à un dialogue national afin d’identifier les solutions nécessaires pour sortir le pays de la crise actuelle.
Selon l’Ordre des avocats, “le climat politique délétère, la rivalité entre les acteurs politiques sans exception, l’entrée en campagne électorale anticipée et le désintérêt vis-à-vis des préoccupations du peuple et des catégories démunies sont autant de facteurs qui ont aggravé la crise et contribué à sa persistance”.
L’Ordre des avocats a, par ailleurs, mis en garde contre la gravité de la situation économique et sociale, notamment à travers la hausse du taux d’endettement public, l’inflation, le déficit de la balance commerciale et l’importante dévaluation du dinar tunisien.
S’agissant de la grève générale prévue, jeudi, dans la fonction publique à l’appel de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), l’Ordre des avocats dit comprendre les revendications des travailleurs face à la grave détérioration du pouvoir d’achat et la disparition de la classe moyenne qui constituait la majorité de la société tunisienne.
Il a, dans ce contexte, appelé le gouvernement à “prendre en considération les revendications des catégories faibles et identifier de vraies solutions sans dépendre des décisions étrangères qui lui font perdre sa souveraineté”, lit-on dans le texte de la déclaration.