Faisant l’objet, mercredi, d’une séance plénière à l’ARP, la grève générale prévue, demain jeudi, dans la fonction publique a suscité des avis divergents entre les députés.
Alors que certains ont exprimé leur soutien à l’Union générale Tunisienne du Travail qui a appelé à cette grève, d’autres ont plaidé en faveur du dialogue comme seul moyen de sortir de cette crise.
Ainsi, Jilani Hammami député du Front Populaire a estimé que cette grève est “légitime” vu la dégringolade du dinar et la dégradation du pouvoir d’achat des citoyen avec un taux d’inflation qui a atteint 7.5%.
Il a mis en garde contre la “gravité” de la conjoncture actuelle que connaît le pays et particulièrement la crise politique entre le gouvernement, le syndicat et certaines parties politiques.
Le député du Front populaire a pointé du doigt l'”inefficacité” de la politique gouvernementale, critiquant l’ingérence du Fonds Monétaire International dans les affaires nationales.
A cet égard, Zouheir Maghzaoui, député du bloc démocratique s’est dit “étonné” de l’obstination du gouvernement qui continue encore à appliquer les dictats du FMI opposé aux augmentations salariales.
Ainsi, les députés en faveur de cette grève ont appelé à la nécessité d’assurer la sécurité nécessaire au rassemblement qui aura lieu jeudi devant le siège de l’ARP.
D’autres ont appelé le chef du gouvernement, Youssef Chahed à revenir à la table du dialogue et à privilégier le consensus avec la centrale syndicale comme seul moyen pour mettre fin à cette crise.
Par ailleurs, des députés ont apporté leur soutien à l’organisation syndicale contre toutes les tentatives visant à la diaboliser.
A l’issue de cette séance plénière consacrée initialement à l’examen de la situation sociale dans le pays, le président de l’Assemblée des Représentants du Peuple, Mohamed Ennaceur s’est dit, pour sa part, en faveur du dialogue en tant que cadre exemplaire pour sortir de cette crise.
L’Union générale Tunisienne du Travail a décidé mardi de maintenir la grève générale dans la fonction publique prévue, demain jeudi, après l’échec des négociations avec le gouvernement.