Supposé atterrir à 14h10, ce vol de la compagnie nationale est arrivé avec 2h23 minutes de retard. Notamment du fait qu’il a été dérouté sur Lyon, alors qu’initialement il était un vol direct.
Pour les voyageurs à bord des avions de Tunisair, qui ont encore le courage de ne pas s’en détourner et de faire confiance au transporteur aérien national et la patience d’en supporter les manquements –plus réguliers et «ponctuels» que ses vols-, les jours et les expériences se suivent et se ressemblent.
Aucun vol, ou presque, ne se déroule plus normalement. C’est-à-dire avec la ponctualité et la qualité de service requises que notre compagnie a malheureusement perdu depuis longtemps.
Les voyageurs du vol Genève-Tunis du lundi 12 novembre 2018 l’ont appris à leurs dépens.
Le Tunisair TU 701 devait partir de Genève à 12h10 mn et arriver à Tunis deux heures plus tard, à 14h10. Finalement, le vol a atterri à Tunis-Carthage peu avant 16h30, avec un retard de 2h23 minutes. Au grand dam des voyageurs –quelques centaines, puisqu’il s’agissait ce jour-là d’un Airbus A330, indique l’un d’entre eux-, dont bon nombre ont, à cause de ce retard, raté des engagements professionnels. Comme cet ancien ministre arrivé avec près de trois heures de retard à un rendez-vous. «J’ai perdu près de cinq heures pour un vol qui, normalement, dure un peu moins de deux», se désole l’ancien membre du gouvernement.
Présent sur le même vol, une dame, fonctionnaire de la Banque africaine de développement (BAD), n’a pas pu, elle, et pour la même raison, assister à une importante réunion programmée à seize heures, «ce n’est pas la première fois» qu’une telle mésaventure lui arrivait.
Atteinte de «retardite aiguë» -en juin 2017, la start-up AirHelp l’avait classée parmi les trois mauvaises compagnies en matière de ponctualité, sur un total de 87-, la compagnie battant pavillon national risque de se voir coller un sobriquet peu glorieux jadis mérité par une compagnie, Air Afrique, qui a eu son heure de gloire mais a fini par péricliter et être liquidée pour les mêmes travers que Tunisair : “Air Peut Etre“.
En colère, les voyageurs du vol TU 701 Genève-Tunis l’étaient bien évidemment à l’arrivée, mais pas seulement à cause du retard. Le déroutage du vol y est aussi pour beaucoup.
En effet, alors qu’ils ont réservé pour un vol direct Genève-Tunis, les voyageurs découvrent, au moment de l’enregistrement, que l’Airbus A330 va en fait faire un «petit crochet» par Lyon. Pour y faire descendre certains voyageurs se rendant dans cette ville –et qui ont dû eux aussi subir un passage par Genève- et y prendre d’autres.