Le président de la République, Béji Caïd Essebsi, a tenu à préciser qu’il est l’unique personnalité politique qui a été élue démocratiquement. Il tient à respecter la Constitution et à la faire respecter.
S’il précise cela c’est parce que certains politiciens oublient sa fonction.
Il ajoute que la Tunisie est en train de prendre une mauvaise pente mais la situation peut être rattrapée. Il explique que certains considèrent que le rôle du président est celui du facteur qui contacte l’ARP en cas de besoin dénonçant les titres de certains journaux de renom.
Importance de la presse
Béji Caïd Essebsi rappelle le rôle important de la presse qui a la capacité de rapporter les faits à l’opinion publique.
Il explique qu’il n’a aucun problème avec le chef du gouvernement, Youssef Chahed, qui a été nommé grâce à lui.
Courrier envoyé au Parlement
Par ailleurs, il a démenti avoir envoyé un courrier au Parlement pour mettre en évidence les dépassements faits par le chef du gouvernement. Il explique que le parlement a contacté la présidence du gouvernement et a demandé le document donné par le chef du gouvernement concernant le remaniement ministériel.
Etat d’urgence
Lors de sa rencontre avec Youssef Chahed, Béji Caïd Essebsi a discuté de la prolongation de l’état d’urgence. Le président n’a pas accepté cette demande, mais après exposition de l’état général du pays, il a été convaincu.
Le chef du gouvernement et le remaniement ministériel
Le président de la République a tenu à expliquer qu’il ne connaît pas tous les noms qui figurent sur la liste des ministres. Il a tenu à avoir davantage de détails mais il a été surpris par l’urgence du chef du gouvernement qui a présenté la liste sans son accord.
Il ajoute que le chef du gouvernement a présenté la liste alors que d’habitude, c’est le président qui le fait et précise qu’il n’y a aucun conflit avec la présidence du gouvernement.
BCE a répondu aux déclarations d’Iyed Dahmani qui a expliqué que le chef du gouvernement a le droit de nommer ses ministres et ses secrétaires d’Etat. Il a souligné que ces décisions doivent être présentées, selon la Constitution, au président de la République.
Héritage démocratique
Le président de la République a dénoncé les termes utilisés pour l’accuser d’être contre la démocratie. Il rappelle qu’il est devenu président grâce à sa carrière politique et non grâce à son père, et qu’il a contribué à renforcer la démocratie en Tunisie et qu’il n’y a pas d’héritage démocratique, comme certains l’accusent de vouloir nommer son fils dans un poste à pouvoir.
Voyage en France et en Italie
Le président compte se rendre en France dans l’objectif de redorer l’image de la Tunisie. Ensuite, il se rendra en Italie pour discuter de la situation en Libye.
Il conclut en disant que le sort de ce nouveau gouvernement est aux mains du Parlement.